Après une année pour le moins mouvementée, et un licenciement très médiatique, Stéphane Guillon s'est envolé pour la Corse, en famille, pour des vacances bien méritées. Il a posé ses valises près de Lumio, au nord-est de l'île, chez son ami Guy Bedos.
En mars dernier, Guy Bedos avait défendu Guillon au moment de sa chronique sur Eric Besson , qui avait poussé le président de Radio France, Jean-Luc Hees, à s'excuser auprès du ministre. Bedos s'était dit "navré pour Jean-Luc Hees", ajoutant qu'il avait connu le président du groupe Radio France "plus fréquentable" : "Guillon a juste fait de l'humour (...) Un pays sans journalistes libres et sans humoristes libres sent une certaine forme de totalitarisme et de dictature, qu'on le veuille ou non."
Sur la plage du Matahari, l'humoriste, en T-shirt, bermuda et tongs, a accepté de rencontrer un journaliste de Corse Matin. Et Guillon de revenir sur les récents événements : "J'ai eu une année très exaltante c'est vrai, mais également très dure. En arrivant ici, je me suis rendu compte que j'étais dans un état de fatigue général." Ce qui ne l'empêche pas, même en vacances de continuer à écrire : "J'ai toujours eu des congés studieux. Je ne peux pas ne rien faire. Je bosse une partie de la journée, et l'autre partie je profite. Travailler me 'désangoisse'. C'est ma façon de me reposer."
Encore aujourd'hui, avec un peu de recul, Stéphane Guillon reste persuadé que le président Sarkozy est intervenu dans son éviction : "J'en suis certain. Je n'éprouve aucune rancoeur cependant. Je trouve simplement dangereuse la pente sur laquelle on glisse en France." Toute cette affaire aura finalement eu quelques bénéfices : "En me renvoyant de France Inter, on m'a rendu sympathique aux yeux des gens qui me détestaient."
Il évoque aussi le départ surprise de Nicolas Demorand, ancien présentateur de la matinale sur France Inter qui accueillait la chronique de Guillon, sur Europe 1. Certains évoquent une traitrise. Mais Guillon pose la question : "Quelle est la véritable traîtrise ? Rester à Inter et tolérer ce qui s'y passe ou s'en aller à Europe 1..."
À la rentrée, Guillon sera fidèle au poste dans Salut les Terriens, sur Canal+. En octobre, il publiera On m'a demandé de vous virer, puis un second livre dont il ne peut encore rien dire. En guise de conclusion, il rassure ses fans : "Je ne vais ni lever le pied ni changer d'humour. j'aime ce que je fais et je vais continuer à foutre le bordel."