Et si l'affaire Julie Gayet n'était pas la seule cause de la séparation de François Hollande et Valérie Trierweiler ? Huit mois plus tard, c'est la question qu'on se pose à la lecture des extraits du livre choc de l'ex-première dame, Merci pour ce moment (Ed. Les Arènes), publiés par Paris Match. Sous la plume de son ex, le président y apparaît en effet transformé par sa quête de pouvoir, dès l'annonce de sa candidature à la présidentielle, jusqu'à en devenir "déshumanisé" à son arrivée à l'Elysée. Récit d'une histoire d'amour devenue impossible...
"Si tu veux une soirée avec François, il faut que tu passes par moi"
Rivalité avec Ségolène Royal, affaire du tweet, Gayetgate... En un an et demi à l'Elysée, Valérie Trierweiler a avalé bien des couleuvres. Mais le plus dur restera sûrement d'avoir perdu son homme, transformé par son accession au pouvoir et une vie de président pas vraiment compatible avec la vie conjugale. Entouré de ses conseillers, le président a fini par s'isoler de sa Valérie dont il était fou amoureux. "Si tu veux une soirée avec François, il faut que tu passes par moi", lui a ainsi dit un jour Stéphane Le Foll, l'actuel ministre de l'Agriculture, qui a par ailleurs annoncé qu'il ne "lirait pas" le livre de l'ex du président ce matin.
Valérie Trierweiler raconte par exemple comment il lui était parfois impossible de garder un peu d'intimité avec François Hollande. "Même notre salle de bain est devenue un lieu de réunion. Un jour, en fin de journée, j'ai vu Claude Sérillon (ex-conseiller en communication du chef de l'Etat, NDLR) y suivre le président, après avoir traversé notre chambre. Je l'ai mis dehors, outrée par tant d'indécence", raconte celle qui garde également un souvenir amer des officiers de sécurité. "Combien de fois ai-je dû leur demander de nous laisser un peu d'espace lorsque nous nous promenions", se souvient-elle.
"On te demande rien d'autre que d'être belle", lui dit le président
Résultat, "cette passion insouciante, ces heures où tout semblait facile, où l'air était léger", a disparu pour François Hollande et Valérie Trierweiler. C'est la politique qui a eu raison de l'amour. Et pire encore que l'éloignement, le président en est devenu "déshumanisé" selon elle, au point d'en être particulièrement inélégant. "Ca te prend beaucoup de temps pour être aussi belle ?", lance-t-il un jour à sa compagne - qui se prépare pour un dîner d'état -, qui acquiesce. "En même temps, on ne te demande rien d'autre", rétorque-t-il. Un nouveau bon mot de "monsieur petites blagues" ? Pas du tout. "Il est froid. Ne sourit pas. Je suis son faire-valoir, mais je ne dois rien valoir", écrit-elle.
Alors Valérie Trierweiler souffre en silence, jusqu'à perdre confiance en elle. D'autant que les choses ne s'arrangent pas et la première dame se retrouve à nouveau meurtrie le jour où une passante interpelle François Hollande pour lui conseiller de ne pas "épouser Valérie" car "on ne l'aime pas" devant les caméras de tous les JT. La réponse du président ? Un éclat de rire... "Ses silences et ses remarques acerbes me font insensiblement perdre confiance en moi", dit l'ex-première dame qui s'est petit à petit sentie lâchée à mesure que François Hollande se rapprochait de l'Elysée. "Je sens que François ne veut plus de moi dans sa vie politique. Je suis éprise d'un homme que je sens s'éloigner avec le succès, tout s'inverse", confie-t-elle. Jusqu'à la rupture.
"Merci pour ce moment" de Valérie Trierweiler, aux éditions Les Arènes, 320 pages. Le 4 septembre en librairies.