Alors qu'elle publie une biographie intitulée Mes arrêts sur images (Flammarion), Véronique Genest multiplie les confidences en promo. L'ex-star de l'inoubliable série Julie Lescaut s'est ainsi confiée à Laurent Ruquier dans On n'est pas couché, le 12 octobre. Elle a évoqué sa carrière et sa vie privée.
Véronique Genest a grandi au milieu d'une famille nombreuse, avec trois frères, mais elle a eu la douleur de perdre l'un d'entre eux très jeune, l'aîné, Olivier. Un homme dont elle était très proche – ils avaient ouvert ensemble le restaurant Le Courrier du Sud – et qui avait ainsi eu assez confiance en elle pour lui confier son homosexualité avant même d'en parler aux autres membres de sa famille. "Je crois que je le pressentais, que mon frère était homosexuel. On n'en parlait pas dans notre famille, mais bon. Lui c'était le yin, et moi, le yang, j'étais plus garçon que lui, je le protégeais alors qu'il était mon aîné d'un an", a-t-elle confié.
Un coming out que la jeune Véronique Genest a d'abord accueilli avec détachement, puis une pointe d'angoisse. "En fait, quand tout à coup il m'a annoncé ça, il m'a dit : 'J'aime les garçons.' Ma première réaction a été : 'Ouais, je te comprends, moi aussi.' On avait 13 ou 14 ans. Je n'avais pas d'idée préconçue là-dessus, j'aimais mon frère, je l'acceptais comme il était. Mais en même temps, j'avais toutes ces questions qui m'arrivaient en tête : 'Comment on va le dire à ma mère ? Comment il va le vivre ?' À l'époque, ce n'était pas comme aujourd'hui, c'était très compliqué. J'avais peur pour lui", a-t-elle ajouté.
Cette peur n'a fait que s'accentuer dans les années 1980 avec l'arrivée du sida, qui a fait des ravages, notamment dans la communauté gay. "Du jour où cette maladie est arrivée, je savais que ce serait pour lui. Il chopait tout ce qui traînait. Il y avait un champignon, c'était pour lui, il se chopait tout ! J'ai tout de suite su que mon frère allait partir, et j'ai tremblé jusqu'au bout", a-t-elle conclu avec émotion. "Mon frère et tous mes copains sont morts du sida. J'ai perdu mon adolescence avec cette saloperie de maladie", confiait-elle déjà en 2016 à VSD.