"En ces circonstances tragiques, toute l'organisation des Dryadestivales souhaite apporter son soutien et ses condoléances aux familles de Gérard Leclerc et Michèle Monory. Malgré cette terrible situation, Julien Clerc a décidé d'honorer ses engagements. Le concert du 17 août aura lieu, comme prévu, au parc des Dryades.
Ouverture des portes à partir de 19h", avait fait savoir l'organisation du festival des Dryadestivales mercredi en fin de journée, dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Deux jours après la mort de son demi-frère Gérard Leclerc, Julien Clerc s'est produit à La Baule, débutant son spectacle par un émouvant message qu'il avait préparé.
"Si vous me permettez, je vais lui dédier ce concert. Je vais chanter. Chanter pour dire à mon frère que je l'aime. Et comme toujours, depuis si longtemps, je vous remercie d'être ici", a débuté le chanteur de 75 ans. "Mon frère devait me rejoindre ici. Malheureusement le destin en a décidé autrement. Il aurait détesté qu'on soit tristes, et il aurait surtout détesté que je ne chante pas", a ajouté Julien Clerc, de son vrai nom Paul-Alain Auguste Leclerc. "On m'a beaucoup demandé si j'allais maintenir ce concert ce soir, poursuit Julien Clerc. Évidemment que je vais chanter. Chanter ce n'est pas un métier, c'est la façon que j'ai trouvée pour traversée cette vie, et c'est ma façon à moi de dire 'je t'aime' aux gens", a-t-il complété devant les 1800 spectateurs présents dont aurait dû faire partie Gérard Leclerc si l'avion de tourisme dans lequel il se trouvait, et qu'il pilotait avec à son bord Michèle Monory et une amie à elle, ne s'était pas crashé à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique).
Ces trois personnes à bord de l'avion de tourisme ont été identifiées et deux corps remontés, avait annoncé hier le parquet de Saint-Nazaire. "Les trois personnes présentes à bord de l'avion ont pu être identifiées" et leurs familles "vont ou ont été entendues", avait affirmé le parquet dans un communiqué, sans toutefois divulguer leurs trois identités. Les recherches, interrompues dans la nuit de mardi à mercredi et reprises à la mi-journée, ont permis de retrouver "le corps d'un homme sur lequel ont été découverts des effets personnels au nom de Gérard Leclerc" et celui d'une femme, d'après la même source. "Un fragment de corps correspondant à une troisième personne de sexe indéterminé", a également été remonté, d'après le parquet. "En l'état de l'enquête, la piste d'un facteur humain ou d'un problème machine est privilégiée", avait complété le parquet de Saint-Nazaire.
A 11h37, Gérard Leclerc avait annoncé à la tour de contrôle de l'aéroport de Nantes qu'il entrait dans l'espace aérien de Saint-Nazaire mais il n'a plus donné d'autre signe. "Il n'a émis aucun message de détresse. Les données de vol disponibles permettent de suivre la trajectoire de vol jusqu'à 11h42, heure à laquelle il a disparu des radars. Il était alors localisé à proximité de Lavau-sur-Loire", a poursuivi le communiqué du parquet de Saint-Nazaire. L'alerte a été donnée et les premiers débris d'avion ont été "repérés dans les canaux, notamment une roue et un morceau d'immatriculation".
Les recherches avaient été "rendues particulièrement difficiles car l'avion était immergé à plusieurs mètres dans une zone soumise à très forts courants, et dans laquelle la visibilité pour les plongeurs est quasi-nulle", expliquait le parquet.