Si Zara Phillips, toute membre de la famille royale britannique soit-elle, est du genre à faire comme bon lui semble et à cultiver farouchement la liberté que lui autorise son rang éloigné (15e) dans l'ordre de succession au trône, elle n'a contre toute attente pas rechigné à présenter au monde son bébé, Mia.
A la stupéfaction générale, la petite-fille adorée de la reine Elizabeth II et son mari le rugbyman Mike Tindall ont choisi de vendre (pour 180 000 euros, paraît-il) au magazine Hello!, très porté sur l'actualité des têtes couronnées, les premières photos de leur fille née le 17 janvier à l'hôpital royal du Gloucestershire et leurs premières confidences de jeunes parents. Un affront à la Couronne de la plus effrontée de ses protégées, ou un signe d'ouverture de la part de la monarchie ? Six ans après que son frère aîné Peter Phillips avait pour sa part monnayé auprès de la même publication, au grand dam de la famille royale, son amour avec Autumn Kelly à l'aube de leur mariage, Zara Phillips se risquait à son tour à subir le feu de la critique. Et jouait à son tour le jeu de Hello!, qui a au cours des dernières semaines publié les premières photos du bébé de Lord Frederick Windsor et de sa femme l'actrice Sophie Winkleman, mais aussi des clichés de Kate Middleton et du prince George dans les Caraïbes, quelques mois après avoir fait sa couverture sur le baptême du fils du duc et et de la duchesse de Cambridge.
Et pour ce qui est de jouer le jeu, la fille cadette de la princesse Anne ne fait pas semblant : dans les pages intérieures du Hello! en date du 3 mars 2014, Zara Phillips et Mike Tindall, euphoriques, ouvrent sans réserve leur intimité de parents en apprentissage. Zara admet même, à ce titre, avoir embauché une nourrice pour quatre jours, le temps d'apprendre les rudiments (le bain, l'alimentation) pour prendre soin de bébé et acquérir un peu d'assurance.
Zara Phillips très "possessive"
"L'avoir avec nous est un bonheur", s'extasie Mike Tindall, 35 ans, que son épouse décrit comme un papa actif, qui se lève la nuit... à condition de ne pas commencer la journée du lendemain à 6 heures pour partir s'entraîner avec son club de Gloucester. "Pour l'instant, elle est cool, mais j'imagine que tous les parents disent ça", note Zara, 32 ans, comme en écho aux photos de la petite famille publiées par Hello!, où la petite Mia est sage comme une image. Le couple, marié depuis juillet 2011, avait souhaité ne pas connaître à l'avance le sexe de son premier enfant, et s'amuse auprès de la revue des paris sur son prénom, qu'ils ont mis quelques jours à divulguer ("le temps de voir si le prénom lui allait") : "Mais comment les gens ont-il pu penser ça un seul instant ?", se demandent Zara et Mike, incrédules, en voyant la cote atteinte par les prénoms "traditionnels" tels que Victoria ou Charlotte. Quant à Mia, s'il leur a tapé dans l'oeil alors qu'ils parcouraient un dictionnaire des prénoms, Zara Phillips apporte un complément d'explication : "J'ai aimé le prénom, mais aussi sa signification, ce côté très "à moi" !"
Très révélatrices de ce bonheur familial, les treize pages de photos de Hello!, prises en intérieur à l'exception d'une (la dernière, prise dans les étables) : "Je vois bien que Z [Zara ]trépigne d'impatience de retourner dehors", constate Mike Tindall. "Je n'ai jamais passé autant de temps à l'intérieur de toute ma vie, mais je trouve un peu de consolation dans le fait que la météo est exécrable", avoue l'intéressée. Elle peut toutefois surveiller sans difficulté l'évolution des huit chevaux qu'elle entraîne tout en gardant Mia, à leur domicile situé sur le domaine de Gatcombe Park, propriété de la princesse Anne où Zara dispose de toutes les commodités pour sa vie de famille et de cavalière. Peut-être faudra-t-il en revanche envisager de déménager quand Mia grandira...
Médaillée d'argent aux JO de Londres 2012 en concours complet par équipe, Zara Phillips a hâte de reprendre la compétition, qu'elle a abandonnée assez tôt dans sa grossesse. En attendant, Mike se réjouit qu'elle puisse venir le voir jouer : "Mia a déjà vu son premier match. C'est une Shed Head [le surnom des supporters du club]", se réjouit l'ancien capitaine du XV de la Rose. La petite est bien évidemment familiarisée aussi avec l'univers équin de maman, entre les promenades en poussette lors des compétitions et les balades dans les étables où logent le légendaire Toytown ou le médaillé olympique High Kingdom.
L'accouchement, "pas l'euphorie sur le moment"
Au cours de l'interview, Zara Phillips évoque sa grossesse ("j'ai eu de la chance et suis restée mobile jusqu'au bout") et n'hésite pas à parler de l'accouchement, qui a eu lieu dans un hôpital public ("nous n'avons pas même envisagé de le faire en privé ; s'il arrive quelque chose, de toute façon, c'est au Gloucester Royal qu'on vous emmène direct"), en présence de Mike, lequel tenait par-dessus tout à être présent et a coupé le cordon : "La naissance en elle-même était une sacrée expérience, mais ce n'était peut-être pas l'euphorie sur le moment. Après coup, on est stupéfait par ce qu'on a créé. Je continue de regarder Mia en pensant "Oh, on a fait ça !"." "Je crois que j'étais relativement fatiguée à la fin - c'était assez rapide pour un premier bébé, mais quand vous avez affaire aux contractions, cela semble très long", poursuit Zara, qui indique avoir eu recours à la péridurale, choix qu'elle avait décidé dès le début de sa grossesse "plutôt que d'essayer d'affronter la douleur". "Je pense que je n'envisagerais pas de le refaire, là, tout de suite, mais nous voulons avoir deux enfant", commente-t-elle encore.
Décidément transparents, les jeunes parents ne font pas non plus de secret quant au timing choisi, délibérément, pour ce premier enfant : "On n'arrêtait pas de nous demander quand on aurait un enfant, et on répondait tout le temps qu'on allait essayer de trouver une fenêtre. Un bébé né en décembre en janvier allait permettre à Zara de monter à nouveau High Kingdom juste à temps, potentiellement, pour les championnats du monde, en août." "J'espère simplement que les muscles se souviendront de comment on fait", glisse Zara, qui précise qu'elle renonce au concours de Badminton au printemps mais vise Burghley en septembre. Et Mia, dont la naissance était prévue le 14 janvier, est arrivée dans les temps - précisément, à 1h51 du matin le vendredi 17...
La vie au grand air, pour Mia...
Tata expérimentée, Zara justifie son choix de n'avoir pas suivi de cours pré-nataux en expliquant avoir pris conseil auprès de sa belle-soeur Autumn, qui a donné deux filles à son frère Peter Phillips (Savannah et Isla), ou d'une de ses amies, sage-femme qui a elle-même quatre enfants. Sans compter la pouponnière bien garnie du club de rugby de Mike : "Tout le monde, au club, a eu des garçons, alors on s'attendait à ce que ce soit aussi notre cas. Mia est la première fille", remarque-t-il à ce propos.
La petite Mia sera en tout cas bien vite dans le bain des activités en extérieur, tout comme sa maman Zara Phillips, qui montait déjà à l'âge de 2 ans et confie que sa fille a déjà bottes en caoutchouc et baskets. "Nous passions beaucoup de temps dehors, nous avions des poneys, se souvient la fille de la princesse Anne. Il en sera de même pour Mia, c'est sûr. J'ai acheté un poney à ma nièce Savannah, et un autre vu qu'Isla allait naître. Mia en héritera quand ses cousines seront trop grandes." Quant à son éducation, là encore Zara Phillips fait la démonstration de son caractère bien trempé : "Chaque bébé est différent, alors ne faites pas attention à ce que les autres disent ! La façon dont vous élevez votre bébé dépend de votre façon de vivre. Dans une certaine mesure, Mia devra s'adapter..." Pas question pour autant de décider de l'avenir de sa protégée : "Je veux qu'elle fasse tout ce qu'elle veut", assure Zara.