Le 3 janvier, Igor Bogdanoff poussait son dernier souffle, six jours après la mort de son frère Grichka, lui aussi hospitalisé en urgence à Paris. Les deux frères n'avaient pas voulu se faire vacciner contre la Covid-19, estimant qu'ils étaient en bonne santé, sportifs et qu'ils faisaient attention à leur hygiène de vie. Alors que leur ami Francis Lalanne a tenu des propos choquants sur cette décision face au vaccin, un autre ami tient un discours différent.
En effet, après les obsèques des Bogdanoff - organisées à la Madeleine, avant un enterrement privé dans le Gers - le magazine L'Obs relate leur vie et donne la parole à plusieurs proches. C'est le cas notamment de Louis de Causans présenté comme un "lointain cousin d'Albert II et prétendant au trône monégasque". Ce dernier est revenu sur le refus d'Igor et Grichka de recevoir leurs doses de vaccins afin d'être protégés du mieux possible comme une forme grave de la maladie. "Ils ne prenaient jamais de médicaments. Ils n'avaient même pas de carte Vitale. Il n'était pas question pour eux de mettre du chimique dans leur corps, qu'ils voulaient conserver intact", dit-il. Mais alors, pour leur métamorphose physique, qu'ont-ils fait s'ils n'ont pas accepté de se faire injecter du Botox ?
Louis de Causans pleure la mort de ses amis, dont il dit qu'ils "préféraient être perçus comme des ovnis que comme des vieux" et le comte assure être très affecté par la disparition de ceux qu'il considérait comme des "pères spirituels". Des pères qu'il écoutait attentivement mais, maintenant qu'ils ne sont plus de ce monde, il a appris à réfléchir par lui-même. "Grichka m'avait dit que ça ne servait à rien, mais depuis ce drame, j'ai pris peur, j'y suis allé", dévoile-t-il ainsi, après avoir finalement reçu sa première dose de vaccin contre le coronavirus, à l'heure où le variant Omicron fait flamber les chiffres de contaminations.
Du temps où ils étaient vivants, Igor et Grichka Bogdanoff n'en auront fait qu'à leur tête, ne se laissant convaincre par personne : ni Julie Jardon, la dernière compagne d'Igor, ni Véronique, leur soeur, ni François, leur demi-frère... Pourtant tous étaient vaccinés mais avaient abandonné l'idée même de réussir à convaincre les défunts jumeaux.
L'Obs, édition du 13 janvier 2022.