Alors que les Jeux Olympiques se tiendront à Paris dans quelques mois désormais, certains sujets continuent de faire débat. Et notamment le prix des places : difficilement accessibles, notamment pour certains sports, elles sont souvent très chères et ont provoqué beaucoup de remous chez les fans qui n'ont pas pu s'en procurer.
Mais également chez les sportifs : plusieurs athlètes, déjà, avaient regretté que leur famille n'ait que deux places pour venir les voir alors qu'ils seront à domicile. Et ce samedi, dans l'émission Quelle Epoque !, c'est Teddy Riner qui a poussé un gros coup de gueule. Triple champion olympique, onze fois champion du monde et quintuple champion d'Europe, le judoka a lui aussi exprimé sa colère sur le peu de places disponibles.
Ce qui a immédiatement fait réagir sa fédération et notamment Stéphane Nomis, le président, qui l'a recadré auprès de nos confrères du Parisien. "Avec toute l'affection et le respect que j'ai pour Teddy Riner, comme pour tous nos champions qui, je le rappelle, vont aller chercher dix médailles à Paris, je ne peux pas le laisser dire ce qu'il a exprimé hier sans réagir", a-t-il d'abord déclaré, avant d'expliquer concrètement que la Fédération avait acheté 7 000 places pour aider ses licenciés et ses champions.
"Un effort conséquent pour la Fédération qui revient de loin financièrement, mais les Jeux doivent rester une fête populaire et accessible à tous", a-t-il tenu à rappeler Stéphane Nomis, avant de pousser le champion à relativiser sur sa situation : "Nous vivons des temps difficiles en France aujourd'hui, nous devons donc relativiser car les Jeux sont un évènement exceptionnel, auquel malheureusement tout le monde ne pourra pas avoir accès. En tant que Fédération, notre rôle est de l'ouvrir au plus grand nombre", a-t-il conclu, "assumant" de n'en offrir que deux.
D'ailleurs, les deux places s'ajouteront aux places offertes par le gouvernement : comme l'a rappelé la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, six places sont accordées en plus pour chaque sportif en compétition. Un soulagement sans doute pour le papa d'Eden (presque 10 ans) et Ysis (5 ans et demi), qui pourront venir le voir combattre. Et peut-être, ajouter de nouvelles lignes à son palmarès !