C'est un évènement qui n'a pas encore eu lieu, mais qui fait déjà couler beaucoup d'encre... D'ici quelques semaines, la Coupe du monde au Qatar va débuter et la compétition est l'objet de nombreuses polémiques et plusieurs grandes villes, dont Paris, ont décidé de ne pas diffuser les matchs sur des écrans géants. Une attribution qui a quelque peu surpris tant le pays de la péninsule arabique n'est pas particulièrement connu pour sa culture footballistique. Plusieurs affaires ont été révélées dans la presse et des personnalités françaises auraient joué un rôle assez flou dans cette attribution, dont l'ancien président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini.
D'après les informations de plusieurs médias français, l'ancienne légende de la Juventus de Turin aurait usé de son influence pour faire pencher la balance en faveur du Qatar lors du vote en échange de rémunérations. Une affaire à laquelle se sont intéressés les journalistes de Complément d'enquête, l'émission d'investigation présentée par Tristan Waleckx sur France 2. Arrivé à sa hauteur alors qu'il marche dans la rue, un journaliste demande à Michel Platini : "Pour France 2, pour Complément d'enquête... Vous avez touché deux millions d'euros quelques semaines après votre vote pour le Qatar. Est-ce qu'il y a un lien entre ces deux événements ?".
Une question qui ne semble pas plaire du tout à l'ancien footballeur de 67 ans, qui répond à sa manière : "Qu'est-ce que j'en ai à foutre de France 2 ?". Face à l'insistance du journaliste, qui repose de nouveau la même question, Michel Platini n'en démord pas. "Qu'est-ce que j'en ai à foutre de France 2 ? J'espère que ça passera", insiste-t-il en référence à la séquence évidemment filmée par un caméraman. C'est d'ailleurs la seule réponse que fera l'ancien Ballon d'or de toute la séquence, passablement énervé par la question.
Pour rappel, Michel Platini a été acquitté en juillet dernier dans une affaire de "soupçons d'escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres". Il était poursuivi pour avoir reçu en février 2011 un versement de 2 millions de francs suisses de la part de Sepp Blatter, l'ancien patron de la Fédération internationale de football (FIFA).