A 35 ans, Charlotte Casiraghi est une femme comblée : mariée au producteur Dimitri Rassam, elle est maman de deux petits garçons (Balthazar, 3 ans et demi et Raphaël, 8 ans, dont le père est Gad Elmaleh) et a trouvé sa voie professionnelle loin des projecteurs : porte-parole de la maison de couture Chanel, elle organise aussi des cercles littéraires et philosophiques à Paris et Monaco. Une passion qu'elle a longtemps tue dans les médias, mais qu'elle nourrit depuis son enfance.
Cela fait en effet de nombreuses années que la jeune femme recherche la beauté des mots, les poésies aux messages forts qui savent calmer le feu qui brûle en elle. Un feu provoqué par un drame vécu dans son enfance : la mort accidentelle de son père, Stefano Casiraghi, alors qu'elle n'avait que 4 ans.
"C'est probablement le sentiment de la perte qui m'a poussée vers la littérature car pour tout enfant qui perd un parent très jeune, dans un moment où la mémoire n'est pas encore ancrée, cela reste une grande épreuve qu'il ne faut pas banaliser. J'étais traversée d'émotions très violentes...", raconte-t-elle cette semaine au magazine Les Inrocks.
Les questions tournent dans sa tête pendant son enfance : "Comment faire avec la disparition de l'autre ? C'est un long chemin pour se réapproprier la perte. Je me posais toutes ces questions existentielles : pourquoi moi, pourquoi je suis dans ce corps, pourquoi j'existe ?" Les réponses viennent petit à petit, grâce à ses découvertes dans la bibliothèque familiale, elle qui a grandi dans la demeure de son arrière-grand-père, Pierre de Polignac.
"Les mots ont constitué un lien", soutient-elle, même si "quand vous êtes confrontée à la mort brutale pendant l'enfance, plus rien ne va de soi". Très protectrice envers ses enfants, maintenant qu'elle est elle aussi maman, elle rend hommage, dans l'interview, aux femmes de sa vie.
Des confidences rares pour la soeur d'Andrea et Pierre, qui parle peu dans les médias mais que l'on retrouve régulièrement à l'occasion des cérémonies importantes de Monaco, comme la Fête Nationale où elle se rend en général avec sa mère et sa tante Stéphanie.