Au début du mois de juin 2022, Cédric Jubillar a eu rendez-vous avec la justice. L'artisan de 34 ans était attendu à la barre pour défendre sa remise en liberté. En effet, au mois de juin 2021, il a été incarcéré en détention provisoire pour homicide par conjoint pour une durée d'un an, renouvelable. Au bout d'une année, le juge des libertés devait donc statuer sur son sort. Cette nouvelle audition a été marquée par une erreur commise par la justice...
L'attention était grande en ce 9 juin 2022, quand Cédric Jubillar est entré dans le box pour une audience du tribunal judiciaire, rapporte Actu Toulouse. Sur les bancs réservés au public, les regards sont braqués sur l'époux de la disparue du Tarn, Delphine, et principal suspect dans l'affaire. Les photographes assaillent le présumé coupable avec leurs flashes qui crépitent et aveuglent. Cependant, tandis que les objectifs immortalisent le visage de cet homme et que personne, même parmi ses avocats, ne s'offusque, une magistrate du tribunal judiciaire de Toulouse rectifie le tir : la diffusion des images est interdite. Pas de chance pour celles et ceux qui comptaient dévoiler le visage du mari controversé. Si l'envie d'outrepasser cette demande venait, des poursuites étaient envisagées. De quoi calmer les ardeurs.
Aucune photo de Cédric Jubillar n'a fuité depuis. Quant à la décision de justice, elle a penché en faveur d'un prolongement de sa détention, afin d'éviter les troubles à l'ordre public que peut entraîner la libération d'un homme aussi médiatisé et controversé, de permettre à l'enquête d'être poursuivie sereinement, sans risque de subordination de témoins, de disparitions de preuves. Le juge n'a donc pas suivi la demande des avocats du suspect numéro, qui espéraient faire de lui un homme libre, à la disposition de la justice, sous bracelet électronique.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.