Le 26 septembre dernier, Pierre Palmade a répondu aux questions de la juge d'instruction du tribunal de Melun en Seine-et-Marne dans le cadre de l'enquête sur le grave accident qu'il a provoqué le 10 février dernier. Le Parisien a dévoilé en exclusivité le contenu de l'échange de la magistrate avec celui qui est mis en examen pour "homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale" - des qualifications susceptibles d'être modifiées en "blessures involontaires" après qu'un rapport d'expertise médicale a établi la mort in utero de l'enfant de la passagère qui se trouvait dans le véhicule percuté par celui de l'humoriste. Le comédien de 55 ans a fait trois blessés graves dans cette collision violente, pour qui il a une culpabilité qui ne cesse de croître, rapporte le quotidien d'Ile-de-France.
L'enquête est catégorique, c'est une faute humaine et pas un problème de véhicule et encore moins la conduite de la voiture qu'il a percutée qui est en cause dans ce terrible crash. Pierre Palmade, qui affirme souffrir d'une amnésie totale entre le moment où il monte dans sa Peugeot 3008 et celui où il se réveille à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, assume sa responsabilité : "Je suis horrifié de savoir que je suis la cause de tout ça..., répond Pierre Palmade. (...) Quand j'ai su petit à petit les gravités, j'ai su d'abord pour le conducteur, j'ai vu toute l'ampleur des dégâts chez [la femme enceinte], notamment sa peur de ne plus pouvoir avoir d'enfants, ça m'a laminé. C'est monstrueux. J'ai bousillé la vie d'une famille. Je m'endors et je me lève avec ça, sincèrement." Ce qu'il souhaite, c'est que les victimes se rétablissent le plus vite possible.
L'accident a fait trois blessés graves : un homme de 38 ans qui était au volant, son fils de 6 ans et sa belle-soeur de 27 ans, enceinte de six mois et demi et qui a perdu le bébé qu'elle portait après le choc. La juge lui a rappelé, en détail, les blessures qu'il a causées : le conducteur souffre d'une infirmité permanente de la main gauche et doit subir encore de nombreuses opérations, son petit garçon, qui a frôlé la mort, endure des troubles de la conscience liés à un traumatisme crânien grave. Sa belle-soeur, qui a perdu son enfant, a été diagnostiquée avec "un tableau dépressif sévère". L'ancien ami de Muriel Robin ajoute qu'il ne se réjouit pas d'avoir échappé aux poursuites pour "homicide involontaire", retenues au départ dans la notification de sa mise en examen, au profit des seules "blessures involontaires", délit moins sévèrement puni : "Je suis responsable de la mort d'un enfant (...) Mon accident a tué ce bébé dans son ventre. Qu'il soit mort avant ou après l'accouchement, le résultat est le même, c'est de ma faute."
Assumant les conséquences de ses actes, l'acteur qui a fait un AVC deux semaines après la collision - il a subi alors une opération de la carotide pour éviter toute récidive - se pose également en victime d'un lynchage : "C'est dégueulasse. Il paraît que c'est la rançon de la gloire. On m'accuse de pédopornographie entre autres affabulations. Je ne réponds pas pour pas que ça ne se retourne contre moi." Il est actuellement sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la Nouvelle-Aquitaine et l'obligation de se soigner contre son addiction. Un mal qui l'a fait faire une rechute, qu'il a reconnu lors de son interrogatoire.