Quelques jours avant le début de la Coupe du monde de rugby, une polémique avait refait surface et elle concernait Bastien Chalureau qui avait remplacé Paul Willemse au pied levé. En 2020, le joueur de Montpellier avait été reconnu coupable d'une agression à caractère raciste.
Jugé mardi en appel, l'avocat général a requis une peine de huit mois de prison avec sursis pour cette agression raciste contre deux hommes. En première instance, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis. La décision de la cour d'appel sera rendue le 16 janvier.
Le rugbyman de 31 ans a toujours nié avoir déclaré : "Ça va les bougnoules ?", contrairement à ce qu'affirment les personnes qui ont porté plainte contre lui. Lors de cette fin de soirée qui remonte à décembre 2020 à Toulouse, les protagonistes en sont venus aux mains. "Bastien Chalureau ne conteste pas le préjudice physique, l'existence de cette bagarre. En revanche, il y a une contestation du mobile raciste des faits qui lui sont reprochés", a précisé son avocat David Mendel avant l'audience.
De son côté l'avocat des plaignants, Me Sabounji, a déclaré : "Dans le parking, mes clients ont entendu des injures à caractère raciste et ensuite ils ont été agressés. Ce n'est pas une bagarre. C'est une agression gratuite. Tout a commencé avec un coup porté par derrière à un de mes clients."
Lors de la Coupe du monde de rugby, une grosse polémique est née autour de la sélection de Bastien Chalureau et Antoine Dupont avait été invité à réagir. "On n'a pas été affecté. On était déjà au courant de cette affaire depuis qu'il est avec nous et il a toujours été exemplaire. Notre première préoccupation, c'est le terrain et Bastien remplit son rôle", avait-il répondu. Des propos qui n'ont pas plu à tout le monde, certains déclarant sur les réseaux sociaux qu'il s'agissait d'une "réaction complètement indigne d'un capitaine".
De son côté, Bastien Chalureau avait lui aussi pris la parole en septembre : "Ca ne touche pas que moi, ça touche ma famille, et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous, pour totalement clarifier la situation et dire que je ne suis pas un raciste. Je suis un fédérateur, le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés. C'est ce qui fait la beauté du sport, avec des caractères différents."
Bastien Chalureau reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif.