Non, le prince William et Kate Middleton n'ont pas encore quitté Londres avec leur fils George et leur fille Charlotte pour le grand air du Norfolk et l'intimité de leur maison de campagne à Sandringham : pour preuve, la reine Elizabeth II s'est elle-même déplacée ce mardi 5 mai 2015, leur rendant visite chez eux au palais de Kensington, pour faire connaissance avec cette arrière-petite-fille qui lui a respectueusement emprunté son prénom !
On savait que le prince William, par égard pour sa grand-mère bien-aimée, avait souhaité l'informer avant le public des prénoms (les mêmes qu'une petite cousine !) que la duchesse Catherine et lui avaient décidés pour leur petite fille née samedi 2 mai 2015 à la maternité Lindo de l'hôpital St Mary, même si aucune règle protocolaire ne l'y contraignait. Mais on ignorait dans quelles circonstances le fils aîné du prince Charles avait pu en discuter avec elle et si une rencontre entre la monarque qui fêtait le 21 avril dernier ses 89 ans et le royal baby qui vit ses premiers jours avait eu lieu... De toute évidence, ce n'était pas le cas et, après le ballet dominical des premières visites (principalement celles du clan Middleton, qui pourrait presque s'installer à Kensington !), la souveraine y a remédié.
La reine Elizabeth II s'est présentée mercredi en début d'après-midi à l'appartement 1A qu'occupait jadis sa défunte soeur la princesse Margaret et qui sert aujourd'hui de résidence officielle au duc et à la duchesse de Cambridge pour rencontrer la nouvelle-née, sa quatrième arrière-petite-fille et son cinquième arrière-petit-enfant. La veille, le secrétariat des jeunes parents avait révélé officiellement les trois prénoms de la demoiselle, ravissante dès sa présentation au grand jour, quelques heures seulement après sa naissance : son altesse royale la princesse Charlotte Elizabeth Diana de Cambridge. "Des prénoms qui parlent d'eux-mêmes", comme l'a très judicieusement commenté un représentant de la famille royale, et attestent du désir de William et Kate de cultiver l'histoire familiale dans toutes ses dimensions : affective, dynastique, symbolique...
La reine Elizabeth II n'a assurément pas manqué d'être sensible à cette délicate attention. Le prénom de la monarque était de longue date plébiscité dans les pronostics entourant la naissance de la princesse de Cambridge, à l'instar de Charlotte, qui a tout d'un clin d'oeil au prince Charles, héritier du trône, et à Pippa Middleton, possible marraine dont c'est le deuxième prénom, et Diana, la princesse du peuple à qui le peuple espérait tant que cet hommage soit rendu.
Parallèlement à la visite royale, le prince William a enregistré officiellement ce mardi la naissance de la princesse Charlotte. Il disposait de 42 jours à compter de la venue au monde du bébé pour faire cette déclaration administrative auprès de la Cité de Westminster, dont dépend l'hôpital St Mary. Comme en 2013 à l'occasion de la naissance du prince George, le duc de Cambridge n'a pas eu à se déplacer jusqu'au bureau des registres de Westminster : la déléguée en charge de ce service, Alison Cathcart (à qui Sir Paul McCartney avait eu affaire pour son mariage en 2011 avec Nancy), est à nouveau venue à Kensington pour accomplir cette formalité.
Sur le document, William renseigne à nouveau "prince du Royaume-Uni" dans le champ "occupation" (plutôt que son futur job de pilote d'hélicoptère-ambulance), et en fait de même pour son épouse Catherine, "princesse du Royaume-Uni" de par son mariage avec le jeune prince de Galles, qui n'a pas eu à apposer sa signature.
Ces formalités accomplies, le duc et la duchesse de Cambridge sont à présent libres d'aller s'installer dans leur "forteresse" de Sandringham, Anmer Hall, soigneusement aménagée pour garantir confort et privacité à leur vie de famille avec George, Charlotte... et Lupo, leur chien, bien sûr. Le duc d'Edimbourg se réjouira de leur arrivée : déjà présent sur le domaine royal, l'époux de la reine Elizabeth II fait partie des rares membres de la famille rapprochée à n'avoir pas encore vu Charlotte. Le prince Harry, qui achève actuellement son ultime mission dans l'armée en Australie, devra quant à lui attendre encore.