Le 13 décembre, soit deux jours avant le triste anniversaire de la disparition de Delphine Jubillar, une reconstitution des faits est organisée par les autorités, afin de comprendre le mieux possible comment s'est déroulée l'ultime nuit de l'infirmière tarnaise et maman de Louis (7 ans) et Elyah (3 ans). La jeune femme n'a pas été retrouvée et si ses proches sont catégoriques sur le fait qu'elle ne serait jamais partie de son plein gré sans ses enfants - elle était en procédure de divorce de son mari Cédric -, aucune scène de crime et aucun corps ne permettent d'expliquer ce qui a pu se passer.
"Nous avons appris que des journalistes tentaient de négocier leur présence chez des riverains, pour déjouer le périmètre de sécurité qui sera mis en place ce jour-là", a indiqué à Actu Toulouse une source bien informée. Comme lors de son audition pour statuer sur la prolongation de sa détention provisoire, la justice est catégorique, aucune photo ou vidéo ne doit fuiter dans les médias. Car il faut à tout prix éviter une situation choquante telle que celle d'une autre affaire très médiatisée : celle de Jonathann Daval. En effet, "un cliché du technicien en informatique, serrant le cou d'une gendarmette figurant Alexia dans l'escalier de la maison de Gray (Haute-Saône), avait circulé dans la presse et sur les réseaux sociaux", rappelle le média. Provoquant à l'époque un immense choc, notamment pour les proches de la victime.
Pour mener à bien cette mission une "bulle étanche", ou "bunker" va être créé : les habitants des environs de Cagnac-les-Mines où vivaient les Jubillar sont sensibilisés aux risques encourus en cas de diffusion d'images de la reconstitution avec notamment du porte-à-porte. Le nombre de protagonistes autorisés à pénétrer dans le périmètre sera restreint au maximum et les téléphones devront être coupés. Pas de drone ni d'hélicoptère tandis que les objectifs surpuissants d'appareils-photos comme ceux des paparazzi écartés.
Pour organiser cette reconstitution, les gendarmes doivent en effet faire face à l'intérêt immense porté à cette affaire. À tel point que le présumé coupable en détention provisoire, son époux Cédric Jubillar, est à l'isolement et se considère comme une star. Très attendue, cette reconstitution pourrait attirer curieux et paparazzis, or, les forces de l'ordre veulent à tout prix éviter le traumatisme lié à l'affaire Daval. Le but de cette reconstitution sera notamment de comprendre pourquoi des cris ont pu être entendus par des voisines, mais pas par le reste du voisinage.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.