La disparition d'Émile, 2 ans et demi, dans le Vernet reste un mystère quinze jours après les faits. Un mystère qui fait écho à d'autres disparitions, notamment une à environ 500 km de là, à Cagnac-les-Mines (Tarn). Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, disparaissait elle aussi du jour au lendemain. La commune reste depuis marquée par ce drame, toujours pas résolu. À tel point que même la maison de l'infirmière, épouse de Cédric Jubillar, a elle aussi pris une autre dimension. C'est le maire de Cagnac-les-Mines, Patrice Norkowski, qui en parle dans les colonnes de La Dépêche. Car si la demeure des Jubillar était tout ce qu'il y a de plus banal, depuis la disparition, elle fait l'objet d'une "curiosité malsaine".
Un bal de curieux s'agite devant la maison de Delphine Jubillar et Cédric. Des médiums, des bénévoles, tous se pressent sur les lieux de ce fait divers, jamais résolu. "Il faut la gérer, cette curiosité malsaine, fait savoir le maire de Cagnac-les-Mines. [...] La maison de Delphine est devenue un lieu de pèlerinage. On a des gens qui se promènent en ville et qui demandent où elle se trouve. Ça met tout le monde mal à l'aise." Que préconise-t-il ? Selon lui, il n'existe pas de solution miracle, seul le temps fera l'affaire. "Il faut laisser le temps faire son travail. On attend tous le dénouement pour pouvoir passer à autre chose", confie-t-il.
Cette maison, ce cadre de vie toujours en travaux, était un véritable problème pour Delphine Jubillar. À l'occasion d'un reportage diffusé par Envoyé Spécial en avril dernier, Nadine Jubillar, la mère de Cédric, revenait sur le quotidien de son fils et de sa belle-fille. "Cédric et Delphine renvoient l'image du bonheur familial total. Mais il y a une ombre, elle est de taille, c'est la maison. Les travaux n'avancent pas", avait-elle rapporté. Une maison, loin d'être finie, qui mettait l'infirmière et mère de deux enfants hors d'elle. "Il n'y a pas d'escalier pour accéder à la maison, l'évier est posé sur des tréteaux, l'aspect extérieur laisse à désirer. Moi-même, je n'aurais pas voulu vivre dans cette maison. Mais Cédric semblait heureux. Ce n'était pas forcément un problème d'argent. Plutôt une question de priorités entre les vacances, les loisirs, les fringues, etc.", avait-elle détaillé. Plusieurs mois avant sa disparition, Delphine Jubillar préparait son départ, entendant bien quitter son mari et ce domicile qui ne lui plaisait pas.