Décembre 2013, c'est le choc, la douleur : Kate Barry, fille aînée de Jane Birkin et John Barry meurt. L'effroi est immense, sa mère plonge dans un deuil violent qui la pousse à ne plus chanter. Trois années plus tard, elle revient sur scène aux Francofolies de Montréal pour chanter Gainsbourg, entourée d'un orchestre symphonique. L'album Birkin Gainsbourg. La symphonique arrive et l'artiste s'exprime dans les colonnes de Paris Match, lors d'une rencontre à Hong-Kong où elle joue à guichets fermés. Ses mots sont bouleversants lorsqu'elle parle de son enfant...
"Être sur scène est une formidable échappatoire. Avant, j'étais complètement bloquée, aujourd'hui, les choses sortent. Je me dis par exemple que j'ai eu la chance d'avoir Kate pendant quarante-six ans...", explique avec pudeur et émotion Jane Birkin. C'est en récitant les textes de Serge Gainsbourg avec Michel Piccoli et Hervé Pierre que Jane Birkin a pu, en 2015, trouver un certain réconfort : "Je me suis rendu compte à ce moment-là que c'était finalement très bien de travailler. La compagnie des autres me manquaient beaucoup."
La chanteuse et actrice se remet également de la maladie auto-immune qu'elle a dû combattre en même temps qu'elle luttait contre la douleur terrible du deuil. Au Parisien l'an dernier, elle confiait : "La peine est tellement grande, le manque... Se dire que je vais être sans elle jusqu'à la fin de ma vie, c'est inimaginable. Elle est venue en France avec moi quand elle avait 1 an, les hôtels, la vie avec Serge après.... Elle me disait qu'elle me garderait quand je serais vieille. J'avais de la chance d'avoir une fille pareille ! Elle était terriblement humaine."
En tournée, Jane Birkin voit du monde et sort de Paris qui lui rappelle tant sa fille. Sa cadette Charlotte Gainsbourg, installée à New York, avait loué il y a quelque temps une maison pour réunir toute la famille, dans laquelle on compte aussi la benjamine de l'Anglaise au si joli accent, Lou Doillon, qui elle aussi fait face au chagrin grâce à la musique.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 14 mars