Gaëtane Thiney lors du match entre la France et le Japon (2-0) le 19 juillet 2012 à Paris© Abaca
Si la cérémonie officielle d'ouverture des Jeux olympiques de Londres aura lieu vendredi 27 juillet, le tournoi de foot féminin donne ce mercredi le véritable coup d'envoi de cette quinzaine d'olympiades.
Un tournoi où les Françaises font figure de favorites après une Coupe du monde 2011 exceptionnelle. Et pour cause. Les partenaires de la légendaire capitaine Sandrine Soubeyrand (172 sélections...) avaient terminé quatrièmes de la compétition, après avoir accroché les triples championnes du monde américaines et futures finalistes en demi-finale. La suite, c'est une longue histoire d'amour naissante avec le public français. Les noms de Camille Abily, Eugénie Le Sommer, Sonia Bompastor, Louisa Necib ou Gaëtane Thiney remplacent peu à peu ceux des joueurs de l'équipe de France masculine dans le coeur des Français, lassés des frasques des joueurs masculins.
L'équipe de France féminine respire la joie de vivre, la bonne humeur et l'on sent une énergie positive incroyable derrière ce groupe qui a enchaîné une série de 17 victoires dont un cinglant 2-0 infligé aux Japonaises championnes du monde en titre en préparation des JO. Fraîcheur et simplicité accompagnent ces jeunes femmes partout où elles passent, et le public se prend à rêver pour ces joueuses bien loin du statut de stars accolé aux hommes.
Loin des sommes mirobolantes que touchent les Samir Nasri, Franck Ribéry et consorts, nos joueuses commencent à peine à toucher du doigt le monde professionnel du ballon rond, certaines d'entre elles cumulant encore il y a peu un emploi et leur statut de joueuse. Et si Lyon domine le foot européen avec un doublé dans la compétition continentale de la Ligue des champions, envoyant pas moins de onze joueuses garnir les rangs des Bleues, c'est toute l'équipe qui se retrouve soudée autour de son entraîneur, Bruno Bini.
"La préparation a été longue, j'ai vraiment hâte d'y être, confie le prodige de 22 ans Wendie Renard, résumant l'état d'esprit qui règne au sein du groupe. On veut jouer, on veut de la folie, de l'excitation !" Et le public tricolore également, lui qui suit avec assiduité les exploits de ses petites protégées, qui attirent en moyenne entre 1 et 2 millions de téléspectateurs. Loin de Londres, du côté de Glasgow, les Françaises feront aujourd'hui à 18h leur entrée dans le tournoi, face aux redoutables Américaines de la gardienne Hope Solo, très au fait des us et coutumes très particuliers du village olympique. Mais pour avoir un aperçu de l'ambiance qui y règne, il faudra atteindre la finale ou au moins la demi-finale qui se disputera dans l'enceinte mythique de Wembley.
Les joueuses sont prêtes, détendues et sûres de leur force. Revers de la médaille, elles sont désormais attendues. Mais peu importe le résultat, l'exploit est déjà là, et l'équipe de France féminine a déjà réussi à gagner son pari : gagner le coeur des Français.
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