Lilian Thuram s'exprime sur la déroute de l'équipe de France dans Coupe du Monde le Mag, sur TF1, samedi 3 juillet.© Abaca
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Le 17 juin dernier, le rêve s'arrêtait net pour les millions de supporters français qui croyaient en une qualification de l'équipe de France pour les huitièmes de finale... Le match contre le Mexique (2-0) aura cassé tous nos espoirs. Pourtant, tout semblait réuni pour que cela fonctionne : un tirage au sort plutôt favorable qui les a positionnés au sein du groupe A aux côtés d'équipes inférieures au classement FIFA, et surtout les flots de critiques qu'ils ont souvent, par le passé, transformés en rage de vaincre. Cette année fut l'exception qui confirme la règle. Le 22 juin, le match face à l'Afrique du Sud signe la déroute totale de l'équipe de France, mise en forme par Raymond Domenech et menée par Patrice Evra : ils s'inclinent 1-2 devant des supporteurs abattus et impuissants face à ce triste spectacle.
Déjà interviewés précédemment, le capitaine Patrice Evra, l'emblématique Thierry Henry et Eric Abidal nous ont laissé sur notre faim... En revanche, les analyses extérieures se multiplient, dont celle de Lilian Thuram. Après 142 sélections en équipe de France (il détient le record !), le sportif est aujourd'hui retraité de sa carrière de sportif professionnel : il est, depuis 2008, membre du conseil de la Fédération française de football (FFF) succédant à Michel Platini.
Après avoir réclamé, lors du conseil fédéral qui a eu lieu vendredi (et qui a vu l'officialisation de la nomination de Laurent Blanc en qualité de nouveau sélectionneur de l'équipe de France), des sanctions fermes à l'encontre de Patrice Evra, le capitaine des Bleus, Lilian Thuram s'exprimait en exclusivité, hier soir, sur TF1 et a tiré à boulets rouges sur la formation française en s'intéressant au fond du problème, à ses causes plutôt qu'à ses tristes conséquences.
"Ce serait inacceptable qu'ils ne paient pas. L'entraîneur a failli, il n'est plus là. Le président (Jean-Pierre Escalettes, qui a posé sa démission, ndlr) a failli, il n'est plus là. Les joueurs doivent partir si la Fédération le demande", a déclaré Thuram, qui avait déjà demandé au conseil fédéral de la FFF de black-lister le capitaine Patrice Evra de l'équipe de France. "Quand vous êtes capitaine, vous avez un rôle fondamental. Je pense que le capitaine est coupable", a-t-il affirmé, 24 heures après avoir déclaré que ce même joueur ne devrait plus jouer sous le maillot de l'équipe de France.
Au sujet d'Eric Abidal et de sa contre-performance lors du dernier match des Bleus face à l'Afrique du Sud, Thuram affirme lui en avoir touché un mot. Il raconte : "J'ai eu Eric au téléphone, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Je lui ai dit : 'Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais le fait que tu aies refusé de jouer le dernier match, tu ne jouerais plus en équipe de France si j'étais président de la Fédération, parce que tu n'as pas le droit de refuser surtout après ce que vous avez fait'".
Thierry Henry fait, selon Lilian Thuram, partie des cerveaux de l'équipe. Il est d'autant plus compliqué de comprendre son comportement : "Je ne comprends pas pourquoi il n'est pas descendu du bus. Je pense que s'il l'avait fait, beaucoup seraient descendus", explique-t-il au sujet de la grève des joueurs, survenue le week-end qui précédait la rencontre décisive face à l'Afrique du Sud.
Franck Ribéry, quant à lui, en prend également pour son grade : "Le dimanche matin, à Téléfoot, il parle avec son coeur, il dit qu'il a honte du comportement de l'équipe sur le terrain et qu'il va essayer de bien faire pour l'amour de la France. Et ce qui est extraordinaire, c'est que l'après-midi, il boycotte l'entraînement. On ne peut pas laisser tout faire aux joueurs sous prétexte qu'ils jouent bien au foot".
Découvrez son interview exclusive, au micro de Denis Brogniart dans Coupe du Monde, le Mag, en intégralité dans notre player vidéo.
Christophe Dugarry, quant à lui, n'est pas d'accord avec cette analyse et y est aussi allé de son petit commentaire dans le Canal Football Club de Canal+, hier soir : "Je ne suis pas d'accord pour jeter Patrice Evra en pâture. Ce n'est pas correct, c'est scandaleux ! (...) Evra a fait une connerie, une grosse connerie, mais on en a tous fait. Le costume de capitaine était bien trop grand pour lui, mais le problème, ce n'est pas le mec qui portait le costume mais ceux qui le lui ont donné", a estimé le champion du monde en 1998.
Reste à savoir si Laurent Blanc aura les reins suffisamment solides pour remettre sur le droit chemin une équipe en plein naufrage.
JO
Déjà interviewés précédemment, le capitaine Patrice Evra, l'emblématique Thierry Henry et Eric Abidal nous ont laissé sur notre faim... En revanche, les analyses extérieures se multiplient, dont celle de Lilian Thuram. Après 142 sélections en équipe de France (il détient le record !), le sportif est aujourd'hui retraité de sa carrière de sportif professionnel : il est, depuis 2008, membre du conseil de la Fédération française de football (FFF) succédant à Michel Platini.
Après avoir réclamé, lors du conseil fédéral qui a eu lieu vendredi (et qui a vu l'officialisation de la nomination de Laurent Blanc en qualité de nouveau sélectionneur de l'équipe de France), des sanctions fermes à l'encontre de Patrice Evra, le capitaine des Bleus, Lilian Thuram s'exprimait en exclusivité, hier soir, sur TF1 et a tiré à boulets rouges sur la formation française en s'intéressant au fond du problème, à ses causes plutôt qu'à ses tristes conséquences.
"Ce serait inacceptable qu'ils ne paient pas. L'entraîneur a failli, il n'est plus là. Le président (Jean-Pierre Escalettes, qui a posé sa démission, ndlr) a failli, il n'est plus là. Les joueurs doivent partir si la Fédération le demande", a déclaré Thuram, qui avait déjà demandé au conseil fédéral de la FFF de black-lister le capitaine Patrice Evra de l'équipe de France. "Quand vous êtes capitaine, vous avez un rôle fondamental. Je pense que le capitaine est coupable", a-t-il affirmé, 24 heures après avoir déclaré que ce même joueur ne devrait plus jouer sous le maillot de l'équipe de France.
Au sujet d'Eric Abidal et de sa contre-performance lors du dernier match des Bleus face à l'Afrique du Sud, Thuram affirme lui en avoir touché un mot. Il raconte : "J'ai eu Eric au téléphone, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Je lui ai dit : 'Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais le fait que tu aies refusé de jouer le dernier match, tu ne jouerais plus en équipe de France si j'étais président de la Fédération, parce que tu n'as pas le droit de refuser surtout après ce que vous avez fait'".
Thierry Henry fait, selon Lilian Thuram, partie des cerveaux de l'équipe. Il est d'autant plus compliqué de comprendre son comportement : "Je ne comprends pas pourquoi il n'est pas descendu du bus. Je pense que s'il l'avait fait, beaucoup seraient descendus", explique-t-il au sujet de la grève des joueurs, survenue le week-end qui précédait la rencontre décisive face à l'Afrique du Sud.
Franck Ribéry, quant à lui, en prend également pour son grade : "Le dimanche matin, à Téléfoot, il parle avec son coeur, il dit qu'il a honte du comportement de l'équipe sur le terrain et qu'il va essayer de bien faire pour l'amour de la France. Et ce qui est extraordinaire, c'est que l'après-midi, il boycotte l'entraînement. On ne peut pas laisser tout faire aux joueurs sous prétexte qu'ils jouent bien au foot".
Découvrez son interview exclusive, au micro de Denis Brogniart dans Coupe du Monde, le Mag, en intégralité dans notre player vidéo.
Christophe Dugarry, quant à lui, n'est pas d'accord avec cette analyse et y est aussi allé de son petit commentaire dans le Canal Football Club de Canal+, hier soir : "Je ne suis pas d'accord pour jeter Patrice Evra en pâture. Ce n'est pas correct, c'est scandaleux ! (...) Evra a fait une connerie, une grosse connerie, mais on en a tous fait. Le costume de capitaine était bien trop grand pour lui, mais le problème, ce n'est pas le mec qui portait le costume mais ceux qui le lui ont donné", a estimé le champion du monde en 1998.
Reste à savoir si Laurent Blanc aura les reins suffisamment solides pour remettre sur le droit chemin une équipe en plein naufrage.
JO