Mathilde Seigner le 9 octobre 2012 lors de l'enregistrement de l'émission Vivement dimanche© BestImage
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Soleil dans la vie d'un papa et de sa fille, Mathilde Seigner incarne dans le film Max une prostituée. Une fille de joie au sens littéral, puisqu'elle va apporter du bonheur dans l'existence d'un homme seul (JoeyStarr) avec son enfant de six ans. Femme douce dans ce long métrage, elle offre un autre visage au cinéma, alors qu'elle avait habitué les spectateurs à ses personnages de "grande gueule". Cette qualification colle à la peau de l'actrice depuis ses débuts et ne s'est pas arrangée avec l'affaire des César 2012, lorsque, trop enthousiaste, elle avait clamé qu'elle voulait que JoeyStarr obtienne le César reçu par Michel Blanc. Voilà presque un an que l'histoire a éclaté, mais elle la suit toujours. C'est même par cela que débute son interview avec Paris Match. Cependant, cet entretien lui permet surtout de se dévoiler et de mettre les choses au clair.
Aujourd'hui, toute personnalité qui parle, en public ou pas, peut voir ses propos diffusés partout, estime Mathilde Seigner. Il faut être très prudent : "Tout est interdit. Il m'arrive d'en avoir marre." Marre de ne pas pouvoir être elle-même quand et comme elle veut. Marre de ne pas être comprise : "Je fais peur à certains et, en même temps, je suis la bonne copine un peu trop cool qu'on ne respecte pas forcément." On la voit expansive et sociable, elle se dit pudique et a parfois envie de pleurer : "J'ai des colères que rien n'apaise," dira-t-elle.
Être mère, Mathilde Seigner en parlera aussi, sans discours lisse. Elle fera l'éloge de son enfant, tout en restant lucide. Louis est très mignon et à la fois autoritaire, elle tient à lui fixer des limites sans l'infantiliser : "A 5 ans et demi, c'est un grand garçon. J'ai toujours eu tendance à le considérer comme un petit adulte, avec son caractère déjà forgé, tout en essayant de ne surtout pas en faire un enfant-roi."
Mathilde Seigner aborde tous les sujets, répond sans fard aux questions, même si elle éveille des souffrances. On la dit bankable et elle est donc bien payée et le reconnaît volontiers à l'heure où le salaire des acteurs fait polémique. Elle a d'ailleurs changé sa stratégie : "Je ne suis pas responsable de la qualité des films. Aujourd'hui, j'ai un nouvel agent et ma politique consiste à me faire moins rémunérer."
Cataloguée souvent par les médias comme actrice drôle, moche et populaire, elle regrette qu'on ne reconnaisse pas son travail d'actrice. Oui, elle aime Sardou et Barzotti, et alors ? "Jamais je n'ai trahi ce que je suis." A 45 ans, elle prend du recul sur ce qui a pu lui faire mal, mais cela l'a certainement rapprochée d'autres personnes, qui ont "mal partout" : JoeyStarr, Johnny Hallyday, Catherine Lara, ou encore Muriel Robin. Avec elle, elle songe d'ailleurs à coécrire un one-woman show. Rien de concret pour l'instant, mais Mathilde Seigner raffole de l'univers du music-hall, de la chanson et est une as de l'imitation. Des qualités qui pourraient lui permettre un jour de monter sur scène et de réaliser son rêve d'enfant, "faire l'Olympia". En attendant, on la retrouvera dans l'adaptation du roman à succès de Grégoire Delacourt, La Liste de mes envies, avec Marc Lavoine.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Paris Match du 31 janvier.
Max, en salles depuis le 23 janvier
Aujourd'hui, toute personnalité qui parle, en public ou pas, peut voir ses propos diffusés partout, estime Mathilde Seigner. Il faut être très prudent : "Tout est interdit. Il m'arrive d'en avoir marre." Marre de ne pas pouvoir être elle-même quand et comme elle veut. Marre de ne pas être comprise : "Je fais peur à certains et, en même temps, je suis la bonne copine un peu trop cool qu'on ne respecte pas forcément." On la voit expansive et sociable, elle se dit pudique et a parfois envie de pleurer : "J'ai des colères que rien n'apaise," dira-t-elle.
Être mère, Mathilde Seigner en parlera aussi, sans discours lisse. Elle fera l'éloge de son enfant, tout en restant lucide. Louis est très mignon et à la fois autoritaire, elle tient à lui fixer des limites sans l'infantiliser : "A 5 ans et demi, c'est un grand garçon. J'ai toujours eu tendance à le considérer comme un petit adulte, avec son caractère déjà forgé, tout en essayant de ne surtout pas en faire un enfant-roi."
Mathilde Seigner aborde tous les sujets, répond sans fard aux questions, même si elle éveille des souffrances. On la dit bankable et elle est donc bien payée et le reconnaît volontiers à l'heure où le salaire des acteurs fait polémique. Elle a d'ailleurs changé sa stratégie : "Je ne suis pas responsable de la qualité des films. Aujourd'hui, j'ai un nouvel agent et ma politique consiste à me faire moins rémunérer."
Cataloguée souvent par les médias comme actrice drôle, moche et populaire, elle regrette qu'on ne reconnaisse pas son travail d'actrice. Oui, elle aime Sardou et Barzotti, et alors ? "Jamais je n'ai trahi ce que je suis." A 45 ans, elle prend du recul sur ce qui a pu lui faire mal, mais cela l'a certainement rapprochée d'autres personnes, qui ont "mal partout" : JoeyStarr, Johnny Hallyday, Catherine Lara, ou encore Muriel Robin. Avec elle, elle songe d'ailleurs à coécrire un one-woman show. Rien de concret pour l'instant, mais Mathilde Seigner raffole de l'univers du music-hall, de la chanson et est une as de l'imitation. Des qualités qui pourraient lui permettre un jour de monter sur scène et de réaliser son rêve d'enfant, "faire l'Olympia". En attendant, on la retrouvera dans l'adaptation du roman à succès de Grégoire Delacourt, La Liste de mes envies, avec Marc Lavoine.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Paris Match du 31 janvier.
Max, en salles depuis le 23 janvier