Mélanie Laurent au festival de Saint-Jean-de-Luz le 12 octobre 2011. Elle présente son film Les Adoptés© Abaca
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Dévoiler son premier long métrage est à la fois une délivrance, celle de laisser à l'air libre une oeuvre qu'on a tant serrée contre son coeur, mais aussi une peur, celle d'être déçu du résultat, celle de ne pas avoir su conquérir le spectateur. Mélanie Laurent a certainement dû ressentir ce genre de sentiments avec Les Adoptés, mais dès le départ, elle n'a pas voulu être handicapée par ce que pense l'autre : "Si on commence à penser à ce qui plairait aux gens, on risque d'oublier d'être soi en cherchant à être ce que les autres espèrent. Alors, j'ai surtout essayer d'être sincère." C'est au festival de Saint-Jean-de-Luz qu'elle a présenté son oeuvre et, le 12 octobre, elle l'a défendue en conférence de presse.
Les Adoptés, ce sont des gens, des femmes surtout, qui ont fondé une famille unie, entre deux soeurs très complices, une mère aimante mais quelque peu penchée sur l'alcool, et un petit garçon. Quand l'une d'elles tombe amoureuse, l'équilibre est bouleversé. Puis le drame surgit, et cette famille d'adoptés va devoir tout réapprendre. Pour son rôle de réalisatrice, Mélanie Laurent précise que son film n'a rien d'autobiographique : "Il n'a aucun rapport avec moi, rien ; j'adore mon père, dont je suis très proche ; j'ai un petit frère ; ma mère ne tient pas l'alcool du tout; je n'ai pas d'enfant et je n'ai passé aucun temps à l'hôpital."
Maniant sa caméra de façon très précise et enchaînant les plans très travaillés, Mélanie Laurent se ravit d'avoir eu un budget modeste de 3 millions d'euros : "J'ai trouvé ça génial car ça m'a poussé à être créative [...] Si j'avais eu beaucoup d'argent pour le réaliser, je l'aurais fait dans la facilité et j'ai pas du tout envie de ça." Elle a suivi précieusement le conseil de Luc Besson ("N'essaie de faire comme personne, c'est TON film."), mais elle cite tout de même certains films : Morse de Thomas Alfredson, Punch Drunk Love de Paul Thomas Anderson et Garden State de Zach Braff. Le tournage s'est déroulé à Lyon, car la cinéaste ne voulait pas faire "un film parisien", évitant aussi toute marque de luxe.
L'aventure de la réalisation a plu à Mélanie : "J'espère y retourner très vite." Il ne reste plus qu'à attendre la réaction du public, et ce sera à partir du 23 novembre.
Les Adoptés, ce sont des gens, des femmes surtout, qui ont fondé une famille unie, entre deux soeurs très complices, une mère aimante mais quelque peu penchée sur l'alcool, et un petit garçon. Quand l'une d'elles tombe amoureuse, l'équilibre est bouleversé. Puis le drame surgit, et cette famille d'adoptés va devoir tout réapprendre. Pour son rôle de réalisatrice, Mélanie Laurent précise que son film n'a rien d'autobiographique : "Il n'a aucun rapport avec moi, rien ; j'adore mon père, dont je suis très proche ; j'ai un petit frère ; ma mère ne tient pas l'alcool du tout; je n'ai pas d'enfant et je n'ai passé aucun temps à l'hôpital."
L'actrice et cinéaste a suivi son instinct pour construire une histoire qui s'éloigne de son vécu : "J'avais envie de faire un film féminin ; du coup, j'ai enlevé le père ; j'avais envie de parler de l'éducation, du coup j'ai rajouté un enfant ; j'avais envie de parler des femmes modernes et d'aujourd'hui qui ont pas besoin d'homme et de mariage et quand même envie de filmer un homme, donc le personnage d'Alex est arrivé."
Mélanie Laurent se retrouve également devant la caméra : "Je ne voulais pas y jouer. J'avais lu et entendu trop de gens qui avaient à la fois réalisé leur premier long et joué dedans, et qui en sortaient traumatisés." Elle est finalement convaincue par son producteur et a donc donné la réplique à Marie Denarnaud, avec qui elle voulait monter un projet de théâtre finalement abandonné : "Elle a eu de très beaux rôles, mais elle est souvent la copine, pas celle dont on tombe amoureux, et pourtant, je crois qu'elle porte cela." Elle retrouve également Denis Ménochet, son "père" dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, et Clémentine Célarié est choisie pour jouer la mère. Par ailleurs, le nom de Florence Foresti a également été cité, mais finalement, une autre actrice à fort potentiel comique s'est inscrite dans l'aventure : "Audrey Lamy est arrivée tard parce que le casting de son personnage a été compliqué. [...] J'ai l'impression qu'on la découvre encore plus."Maniant sa caméra de façon très précise et enchaînant les plans très travaillés, Mélanie Laurent se ravit d'avoir eu un budget modeste de 3 millions d'euros : "J'ai trouvé ça génial car ça m'a poussé à être créative [...] Si j'avais eu beaucoup d'argent pour le réaliser, je l'aurais fait dans la facilité et j'ai pas du tout envie de ça." Elle a suivi précieusement le conseil de Luc Besson ("N'essaie de faire comme personne, c'est TON film."), mais elle cite tout de même certains films : Morse de Thomas Alfredson, Punch Drunk Love de Paul Thomas Anderson et Garden State de Zach Braff. Le tournage s'est déroulé à Lyon, car la cinéaste ne voulait pas faire "un film parisien", évitant aussi toute marque de luxe.
L'aventure de la réalisation a plu à Mélanie : "J'espère y retourner très vite." Il ne reste plus qu'à attendre la réaction du public, et ce sera à partir du 23 novembre.