On ne verra peut-être plus le sosie de Michel Polnareff dans les pubs Cetelem. Vendredi 10 avril, le vrai Michel Polnareff a en effet assigné en justice la société spécialisée dans le crédit à la consommation pour atteinte au "droit à l'image", comme le révèle aujourd'hui LeFigaro.fr. Le mythique chanteur exilé aux États-Unis réclamerait 1,1 million d'euros à BNP Paribas, auquel appartient Cetelem, et à l'agence TBWA Paris, productrice des spots, pour le préjudice patrimonial et moral qu'il aurait subi.
"Non mais c'est dingue, t'es son portrait craché !" Cette fameuse phrase et le sosie de Michel Polnareff, interprété par Jean-Louis Barcelona, risquent donc de ne plus apparaître dans les pubs Cetelem, après pourtant quatre années de grosse rotation sur le petit écran. Vendredi, l'avocate de l'Amiral a déposé une assignation devant le tribunal de grande instance de Paris pour atteinte "au droit à l'image, au droit patrimonial et à la dignité dans le cadre d'une utilisation commerciale de sa personne".
En cause, l'absence d'autorisation demandée au chanteur par Cetelem pour son image et surtout l'utilisation qui en est faite. "L'image porte atteinte au monopole de l'artiste dont l'image est ici indirectement reproduite", pourrait-on lire dans l'assignation selon Le Figaro. Cetelem voudrait "ridiculiser les personnages qu'elle met en avant dans les publicités diffusées et rediffusées de nombreuses fois à la télévision et dans les cinémas", d'après l'avocate Viviane Simon qui explique également que le chanteur, qui doit sortir un nouveau disque événement cette année, recevrait des messages de fans persuadés qu'il a signé un "contrat en or" avec Cetelem, ce qu'il conteste.
"L'utilisation abusive de son image par Cetelem le prive désormais de toute offre de participation à des campagnes publicitaires", ajoute le conseil de Michel Polnareff qui réclame une "indemnisation proportionnelle au manque à gagner". L'artiste, père adoptif d'un petit Louka, a ainsi demandé au tribunal le chiffre d'affaires de BNP Paribas et de TBWA Paris gagné grâce à la campagne lancée en 2011 : il réclame 1,1 million d'euros. Comme le rappelle LeFigaro.fr, Michel Polnareff a sans doute été inspiré par Gérard Depardieu ou Karl Lagerfeld, respectivement indemnisés par Suchard-Tobler et Volvo qui avaient utilisé leur image sans autorisation.