Simon Bowes-Lyon, le comte de Strathmore, a reconnu avoir sexuellement agressé une femme de 26 ans. Cette dernière avait porté plainte après avoir été agressée en février 2020 dans une chambre du château de Glamis, la maison d'enfance de la mère d'Elizabeth II. La victime conserve des séquelles de cette agression, lors de laquelle Simon Bowes-Lyon s'était introduit dans sa chambre avant de vouloir la déshabiller.
Le cousin de la reine, âgé de 34 ans, a plaidé coupable le mois dernier, assurant se sentir "grandement honteux" de ses actes "qui ont causé tant d'angoisse à une invitée" de sa propriété. "Je ne pensais pas être capable de me comporter de la sorte mais je dois y faire face et prendre mes responsabilités", a-t-il assuré lors de sa condamnation, le mardi 23 février 2021. Son nom est désormais inscrit dans le fichier des délinquants sexuels pour les dix prochaines années.
Simon Bowes-Lyon risquait jusqu'à cinq années de prison. Il a finalement été condamné à dix mois d'emprisonnement par la cour d'Edimbourg. Des photos de lui menotté ont depuis été diffusées. On ne sait pas encore dans quel établissement pénitentiaire il séjournera.
Lors du jugement final, le procureur a souligné que sa victime lui avait fait clairement savoir qu'il fallait qu'il s'interrompe "dès le début", en lui répétant d'arrêter. Des demandes ignorées par Simon Bowes-Lyon qui dit avoir été très saoul cette nuit-là, ce qui "n'est pas une excuse". "Cette agression sexuelle est grave dans le sens où vous avez abusé de votre position en entrant dans sa chambre, vous l'avez agressée à de nombreuses reprises malgré des protestations qui auraient dû vous stopper. Les doses de force, d'agression et de persistance dont vous avez fait preuve sont inquiétantes", a noté le procureur.
Le fait que Simon Bowes-Lyon assume son acte a été déterminant dans l'obtention de cette condamnation légère. "L'année dernière, j'ai demandé l'aide de professionnels le plus vite possible et j'ai accepté de plaider coupable le plus vite possible", a admis le cousin de la reine. Si Elizabeth II peut tourner la page de cet épisode désagréable, elle doit en revanche continuer à gérer en coulisses les accusations d'agressions sexuelles sur mineur qui visent son fils le prince Andrew, ancien ami du prédateur sexuel américain Jeffrey Epstein.