Tout juste auréolé d'un nouveau titre de champion d'Europe, le quatrième de sa carrière, Teddy Riner s'est replongé dans le quotidien de l'entraînement. Avec toujours un seul but : les JO de Rio en 2016. Une motivation et un mental d'acier qu'il doit en grande partie à sa famille, ainsi qu'à la mystérieuse Meriem Salmi...
"C'est ma psy, balance le colosse au magazine Grazia. Je la vois depuis que j'ai 14 ans. Elle m'aide à instaurer une bonne hygiène de vie, à gérer la pression, à solidifier mon mental." Car si sa stature impressionnante de 203 centimètres et 138 kilos lui permet d'enchaîner les victoires, la présence de sa psy est indispensable à ses résultats. Et tous les sportifs de haut niveau devraient faire appel aux services d'une psy, selon le judoka. Alors, qui se cache derrière Meriem Salmi ?
"C'est une tueuse à gages, répond en riant le champion. (...) C'est comme une amie. Elle m'aide à me remettre en question et me rappelle que tout ne tourne pas autour de ma personne." À Londres, où il a décroché son premier titre olympique, Teddy Riner était bien évidemment accompagné de Meriem Salmi. Il lui avait payé sa chambre, l'équipe de France n'en proposant pas à ses athlètes...
Comptant parmi les sportifs préférés des Français, la star des tatamis admet que son côté "naturel et authentique" y est pour beaucoup. Et dévoile un petit secret, outre celui où il a "appris à danser dans un carré, sur du Janet Jackson" : "Je me souviens de ma première interview télé, on me conseillait de dire plutôt ceci ou cela. Je n'ai pas écouté. Je veux rester comme je suis." Reste donc un homme franc, ouvert, bourré d'humour et aux valeurs solides transmises par le judo et son code moral : "Si vous le lisez, vous verrez à quel point il est lié à l'éducation. Il valorise le respect, le courage, la modestie, le contrôle de soi. Des valeurs que chaque parent devrait transmettre."
Et que lui-même transmettra à son fils qui a vu le jour au début du mois d'avril dernier. "Le temps où je ne pensais qu'à ma petite personne, c'est fini, commente-t-il. Je souhaite vraiment ça à tous les hommes. Même à ceux qui se disent certains de ne pas vouloir d'enfants. Ils risquent de passer à côté de quelque chose d'incroyable." Une paternité qui l'a également poussé à quitter le domicile de ses parents où il était encore jusqu'à récemment : "C'était très bizarre de partir de chez moi. Chez papa et maman, je mettais les pieds sous la table. Maman lavait mes kimonos. Attention, on avait chacun nos tâches. J'avais beau être champion, c'est moi qui m'occupais de la salle de bains. J'adore mettre des petites serviettes !"
Teddy Riner, à retrouver dans Grazia du 9 mai 2014