Chiara Mastroianni succède à Virginie Efira dans le rôle de maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes. Pour cette 76e édition qui débute ce mardi 16 mai 2023, la comédienne de 50 ans ne cache pas son enthousiasme à jouer ce rôle à la fois passionnant et périlleux. Fille de Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni, elle connaît bien cette manifestation et est ravie d'endosser une nouvelle casquette, celle d'animatrice. L'occasion pour elle de revenir sur ses souvenirs, comme elle l'a fait pour Le Figaro/TV Magazine.
La première fois que Chiara Mastroianni s'est rendue au Festival de Cannes, c'était pour Ma Saison préférée d'André Téchiné, au côté de sa célèbre maman : "J'étais très impressionnée car j'ai toujours été fan des marches à la télé." Avec son père, elle a présenté Trois vies et une seule mort de Raoul Ruiz en 1996, année qui a été ensuite marquée par la disparition de l'immense comédien italien : "C'était ses derniers mois, ça ajoutait à l'émotion." Elle ajoute alors un souvenir aussi touchant que marquant : "J'avais 23 ans, je n'étais donc plus une enfant, et il n'avait qu'une obsession, c'était de me couvrir, il avait peur que je prenne froid. Moi, j'avais une belle robe et je ne voulais pas mettre un pull. Petite déjà, il m'avait emmenée au carnaval de Venise, j'avais un joli costume de marquise, et il m'avait obligée à mettre une cagoule et des bottes, c'était humiliant !"
Avec beaucoup de sincérité, celle qui va retrouver sa fille Anna Biolay mais aussi son ex Melvil Poupaud sur la Croisette ne cache pas son inexpérience en matière d'animation. Elle le souligne avec drôlerie : "Je n'ai jamais rien présenté. Il faut que j'apprenne à habiter la scène. Je suis assez maladroite, je suis plus proche de Pierre Richard dans La Chèvre que de Rita Hayworth dans La Dame de Shanghai. S'il y a des choses drôles, ce sera sans doute à mon insu, en raison de mes erreurs, mais ce n'est pas un problème, j'assume !" D'ailleurs, elle s'est déjà blessée juste avant une montée des marches de 2011, due à la précipitation, une anecdote qu'elle avait révélée au Journal du dimanche.