Avoir une maman dans la politique n'est pas toujours aisé... et Zohra, la fille de Rachida Dati, pourrait en témoigner ! Du moins selon sa mère, qui a souvent parlé des difficultés de l'adolescente qu'elle a élevée toute seule et qui souffre, parfois, de cette surexposition et de ces attaques : "J'ai conscience que ma vie publique, hélas, peut gêner son quotidien. Les attaques personnelles sont amplifiées par les réseaux sociaux. A l'adolescence, c'est d'autant plus perturbant. Elle préférerait sans doute que j'exerce une autre activité. J'essaie de la préserver de l'hostilité mais il m'arrive d'être démunie", a-t-elle notamment raconté ce jeudi dans les colonnes du magazine Gala.
Pourtant, Zohra a toujours été particulièrement protégée de toute médiatisation, un point capital pour l'adversaire d'Anne Hidalgo, qui avait conscience au moment de sa naissance en 2009 que le chemin serait long pour la fillette. "Dans ma vie, l'événement le plus extraordinaire qui me soit arrivé, c'est d'être devenue maman, à un âge, 42 ans, où je ne m'y attendais plus. Quand Zohra est née, j'ai eu une obsession : la protéger et lui donner tout ce que je n'avais pas eu, enfant. Peut-être trop même !", a-t-elle confié avec humour et sagesse à nos confrères.
Surtout que la jeune fille n'a pu compter que sur sa mère : après l'avoir élevée toute seule pendant plus de trois ans, Rachida Dati avait en effet assigné en justice l'homme d'affaires Dominique Desseigne pour "recherche en paternité". Une longue bataille juridique qui s'est terminée en 2016 lorsque Rachida Dati a gagné son procès contre l'homme d'affaires, depuis condamné à lui verser une pension.
Avec son parcours atypique, Rachida Dati, dont la mère lui a souvent répété qu'avoir "un mari et des enfants, c'est une sécurité", sait que chacun fait ce qui est bon pour lui. Et cette amoureuse de "l'imprévu" a bien conscience qu'en politique, une femme à la vie sentimentale "libre", est encore trop jugée. Raison pour laquelle elle n'a jamais affiché de compagnon à son bras.
"Vous avez remarqué que les hommes le font plus volontiers ? Et pourquoi ? Parce qu'on ne les juge pas. Ils peuvent changer d'épouse, de compagne, de compagnon... sans commentaire désobligeant. Au contraire, on les trouve même formidables d'afficher une nouvelle conquête", accuse-t-elle d'ailleurs dans la même interview. "Alors qu'une femme, si elle affiche différentes relations, on la dit instable, séductrice voire pire. D'ailleurs, vous remarquerez que très peu de femmes politiques le font. Et quand elles le font, ce sont elles que l'on juge. Et très souvent de manière peu agréable".
Partie prenante de la cause MeToo et du "wokisme" souvent décrié par les collègues de son parti, elle l'assume, "le combat n'est pas gagné, y compris dans des mondes qui s'autoprotègent comme la politique". Et pour "accompagner Zohra dans la direction du bonheur et lui assurer une bonne éducation", elle est prête à se battre, encore, pour faire avancer le monde !