C'est l'un des procès les plus médiatisés de l'année et il semblerait bien que l'on ne soit pas au bout de nos surprises. Depuis le mi-août, Benjamin Mendy est sur le banc des accusés dans le procès qui l'oppose à 7 femmes différentes qui l'accusent de 8 viols, une tentative de viol et une agression sexuelle pour des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021. Des faits qu'il nie en bloc depuis le début de l'affaire, tout comme celui qui est désigné comme son complice, Louis Saha Matturie (aucun rapport avec le footballeur Louis Saha). Les deux hommes assurent n'avoir rien fait d'illégal, mais les témoignages s'accumulent depuis près d'un mois et demi et de nombreuses femmes décrivent des scènes assez similaires.
La plupart du temps, les faits reprochés au footballeur de 28 ans se déroulent dans son manoir, situé à l'écart du voisinage et dont l'intérieur a fait l'objet de beaucoup d'interrogations de la part des jurés. Si dans un premier temps le procès s'est intéressé à la personnalité de Benjamin Mendy, depuis plusieurs semaines, les témoignages des plaignantes se succèdent et hier, c'était au tour du contre-interrogatoire d'une jeune femme âgée de 17 ans au moment des faits qui a été diffusé. Cette dernière affirme avoir été violée à deux reprises par le footballeur, puis deux autres fois par Louis Saha Matturie, le 23 août 2021. Des faits qui se seraient déroulés chez le joueur, mais également dans un appartement loué par son complice dans le centre-ville de Manchester.
Je ne voulais pas qu'il se passe quelque chose entre nous deux
Les avocates de la défense ont mis la jeune femme en difficulté comme le rapporte L'Équipe, pointant des contradictions dans son récit. Une pression qui a visiblement déstabilisé et irrité la plaignante qui a fini en larmes plusieurs fois. Malgré tout, elle a poursuivi son récit, indiquant s'être retrouvée dans un bureau du manoir de Benjamin Mendy qu'elle pensait fermée. Il l'aurait alors violée par voies vaginale et orale. "Je ne voulais pas qu'il se passe quelque chose entre nous deux", assure-t-elle, avant de dévoiler le texto qu'elle aurait reçu le lendemain : "N'oublie pas la pilule".
La jeune femme indique également que le champion du monde l'a contraint à lui faire une fellation. "Il m'a forcée à un rapport sexuel oral (...) Je l'ai faite mais je n'ai pas dit que je le voulais", raconte-t-elle en pleurs face aux avocates des accusés, assurant avoir eu "tellement peur" lors de ce moment traumatisant.
Benjamin Mendy reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif.