Le profil de Cédric Jubillar intéresse fortement les enquêteurs travaillant sur la disparition de sa femme Delphine qui a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pour cause, il a tout du suspect idéal dans ce cas où aucune trace de l'infirmière n'a été retrouvée depuis plus d'un an. Il est le dernier à avoir vu vivante son épouse avec qui il était en procédure de divorce et cette dernière avait un amant. Son attitude déroutante qui ne ressemble pas à celle d'un mari traumatisé par cette disparition soudaine suscite également des questions. Des suppositions qui ne font pas de lui un coupable mais ont entraîné la justice à le mettre en détention provisoire. Mais ce n'est pas tout, sa consommation de cannabis fait également l'objet de critiques. A ce propos, sa compagne Séverine a décidé de replacer les choses dans leur contexte, devant la caméra du documentaire de RMC Story, Enquête sur le mystère Jubillar.
Le peintre-plaquiste, "petit gabarit, 1 mètre 66 mais fort en gueule et roi de la provocation", laisse les enquêteurs face à de nombreux doutes. Sa consommation de drogue, alors qu'il est père de deux enfants, contribue aussi à faire de lui un personnage intrigant, voire inquiétant. Pour celle avec qui il a noué une relation amoureuse au printemps dernier, Séverine, rencontrée après une fouille organisée pour trouver une trace de Delphine Jubillar, l'accuser d'être un drogué est totalement réducteur. "Il y a plein de gens qui fument des joints, c'est pas pour ça que ce sont des toxicomanes. Il ne fumait que trois joints à peu près par jour. Après ce n'était que du CBD. Ça lui coûtait plus cher en CBD qu'en shit quoi", explique devant la caméra l'aide-soignante de 44 ans.
Voulant collaborer auprès de la justice après avoir défendu avec ardeur cet homme complexe, la quadragénaire refuse toutefois de le cataloguer. Dans Le Parisien déjà, elle avait déclaré : "Son truc, c'était le cannabis, l'herbe et le CBD. Mais jamais les drogues dures. (...) En fait, il fume toute la journée et cela lui coûte beaucoup d'argent. Mais je ne l'ai jamais vu amorphe. Au contraire, fumer lui donne de l'énergie. (...) Dès qu'il n'avait plus rien à fumer, cela devenait difficile pour lui. Dans ces cas-là, je le sentais nerveux, à cran." Si elle ne veut pas l'accabler, Séverine a toutefois pris ses distances depuis qu'elle a été placée en garde à vue pour recel de cadavre dans le cadre de l'affaire. Un interrogatoire dont elle est ressortie libre et qui lui a permis de prendre du recul sur sa relation, tout en continuant d'affirmer qu'il ne faut "pas juger quelqu'un sans preuve".
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.