Abasourdies, choquées, révoltées par l'enlèvement de 276 lycéennes au Nigeria par le groupe islamiste Boko Haram, la réalisatrice Lisa Azuelos, la comédienne Karine Silla et l'ancienne ministre, actuelle conseillère de Paris et conseillère municipale du 10e arrondissement, Yamina Benguigui, ont appelé des dizaines de femmes à se réunir mardi 13 mai à 9h, place du Trocadéro à Paris. S'inscrivant dans les pas d'une mobilisation mondiale, dont le cri de ralliement est le hashtag #BringBackOurGirls ("Rendez-nous nos filles"), elles ont rassemblé autour d'elles deux anciennes premières dames, Carla Bruni-Sarkozy et Valérie Trierweiler, ainsi que des dizaines de personnalités comme Alexandra Lamy, Léa Seydoux et Sonia Rolland.
Récemment à l'affiche du film de Nils Tavernier De toutes nos forces, Alexandra Lamy faisait partie des nombreuses personnalités présentes : "Ça m'a terriblement touchée, a-t-elle confié ce matin à l'AFP. Ce sont nos filles... personnes n'a la droit de les réduire en esclaves", a déclaré la maman de Chloé Jouannet qui a fait ses débuts au cinéma il y a peu dans Avis de mistral. Comme beaucoup de ses consoeurs, la comédienne désormais installée à Londres a fièrement posé avec une pancarte portant l'inscription "sécurisez les chemins de l'école" et le mot d'ordre international : "Bring Back Our Girls." Très investies dans les causes humanitaires et le combat pour les droits de l'homme, Sonia Rolland et Jane Birkin ont évidemment répondu à l'appel de Lisa Azuelos, Karine Silla et Yamina Benguigui.
Toutes ont appelé les dirigeants à intervenir au Nigeria pour sauver les quelque 220 jeunes filles encore retenues par Boko Haram qui demande en échange de leur délivrance la libération de ses propres prisonniers. Via des messages vidéo, le groupe islamiste a menacé de réduire ces lycéennes en esclavage. Ce n'est pas seulement l'enlèvement que le rassemblement de ce matin dénonçait : "Il faut témoigner contre la folie, la barbarie de ces gens, a ajouté Sandrine Kiberlain, pour qui, "être là, c'est témoigner de l'horreur de ces choses-là". Avec nos confrères du magazine Elle, Léa Seydoux s'est emportée : "C'est quand même incroyable qu'on ne puisse pas retrouver 223 filles ! C'est terrible de réduire des filles à des objets."
En première ligne de cette manifestation, le visage parfois tendu, la détermination dans les regards, parfois l'émotion, se trouvaient Michèle Laroque, Amanda Sthers, Mia Fry, Charlotte Valandrey, Shirley Bouquest, Nicole Calfan, Elsa Zylberstein, Géraldine Nakache, Maud Fontenoy, Inès de la Fressange, Gwendoline Hamon ou encore Aure Atika...
Américains, Britanniques et Français ont dépêché des experts pour aider le Nigeria. Un sommet se tiendra samedi, autour du président Hollande, sur la sécurité du pays. Il réunira le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.