Le 27 juillet, la flamme olympique donnera le coup d'envoi des XXXe olympiades qui se dérouleront à Londres.
Outre l'aspect sportif, l'un des évènements sportifs les plus regardés au monde est également l'occasion pour les marques de s'exposer. Et pour ce faire, les athlètes se voient offrir des ponts d'or pour représenter ici une ligne de vêtements, là une boisson énergisante.
Les athlètes deviennent donc des images de marque, avec à la clé de gros contrats. Mais attention, tous ne sont pas logés à la même enseigne comme le rapporte le site du Parisien. Pour utiliser les termes Jeux Olympiques ou même London, il faut être partenaire du Comité International Olympique (CIO) ou du Comité National Olympique (CNOSF), autorisant ainsi à communiqué au plan national ou international.
Sélection
Pour les autres, il faudra se contenter des athlètes, sans jamais faire appel à la thématique olympique... Et à ce petit jeu, ce ne sont pas forcément les sportifs les plus connus qui s'en sortent le mieux. Tony Parker, mégastar de la NBA qui s'est proposée comme porte-drapeau de la délégation tricolore et second sportif français le mieux payé en 2011 n'apparaitra que dans une seule et unique pub olympique, l'Eurostar. Le meneur des Spurs possède déjà de nombreux contrats pubs, mais aucun n'est partenaire du CIO ou du CNOSF. Idem pour Christophe Lemaître, nouveau roi du sprint français, sous contrat avec Asics et les Eaux d'Aix et Camille Lacourt. La nouvelle icône de la natation tricolore accumule pourtant les partenariats, mais seul BMW utilisera l'image du champion dans le cadre des JO.
Gros chèque
Mais alors qui sont les grands gagnants ? Au premier rang, on retrouve Teddy Riner. Le roi des tatamis, qui espère bien devenir le plus grand judoka de tous les temps cet été en accrochant sa première médaille d'or olympique sera omniprésent. Il a en effet signé avec plusieurs marques partenaires du CIO et du CNOSF, comme Powerade, Atos et Adidas, marque officielle de la délégation française. Nikola Karabatic, probablement le meilleur joueur au monde de handball sait qu'il ira aux Jeux olympiques depuis janvier 2011... Le Montpelliérain en a donc profité pour négocier judicieusement ses contrats. Procter & Gamble, BMW et Visa, trois sponsors olympiques (en plus de son équipementier, Adidas) qui afficheront l'image du champion olympique 2008 pour un montant total de 600 000 euros pour 2012. Proctor & Gamble a même embauché la maman de ce dernier dans le cadre de son programme Merci Maman.
Mais certains athlètes, dont la participation n'est plus ou pas assurée, bénéficieront tout de même d'une visibilité accrue. Alain Bernard, champion olympique en titre du 100m n'ira pas à Londres défendre son titre. Seule sa participation au relais est assurée. Mais l'égérie Gillette, qui en avait fait son porte-drapeau, n'a pas l'intention de changer sa campagne, et le nageur sera donc la tête d'affiche de la marque. Tout comme Laura Flessel. L'escrimeuse, qui souhaite à tout prix participer aux prochains JO pour la mémoire de son frère, a signé avec Visa et BMW. Alors même que la qualification n'est pas assurée.
D'autres marques ont opté pour une autre stratégie, monter de véritables équipes. On retrouve ainsi le Team BMW avec Nikola Karabatic, Camille Lacourt et Laura Flessel donc, le Team EDF, avec les nageurs Yannick Agnel et Camille Muffat, nouvelles pousses de la natation française et grands espoirs de médailles, mais aussi la Caisse d'épargne, qui a attiré 19 athlètes dans son escarcelle.
Les prochains mois seront donc olympiques, et si les résultats sportifs ne sont pas au rendez-vous, les résultats financiers le seront...