L'une a choisi de combattre l'obésité infantile galopante dans son pays par la pratique du sport, et n'hésite pas à montrer l'exemple avec joie ; l'autre, ancienne nageuse de niveau olympique, a décidé de faire du sport son cheval de bataille pour l'épanouissement et la sécurité des enfants, et s'est entourée d'une équipe d'ambassadeurs prestigieux : la First Lady Michelle Obama et la princesse Charlene de Monaco étaient faites pour se rencontrer, et pour s'entendre.
Ensemble, l'épouse du président des États-Unis d'Amérique et celle du souverain de la principauté de Monaco ont eu cette semaine l'opportunité d'échanger ensemble, de confronter leurs expériences, de partager le combat qu'elles mènent respectivement via deux programmes choc (Let's Move pour Michelle Obama, Learn to Swim - qui vise à enrayer la mortalité infantile par noyade et à développer l'assurance des plus jeunes en milieu aquatique - pour Charlene de Monaco).
Leur rencontre a été idéalement permise par le déplacement du prince Albert II de Monaco et de la princesse Charlene outre-Atlantique à l'occasion de la 68 assemblée générale de l'ONU et du 20e anniversaire de l'adhésion de la principauté aux Nations unies.
Dès le dimanche 22 septembre 2013, le prince Albert était sur le sol américain. Mais pas encore au siège de l'ONU à New York. Deux semaines après sa participation à Buenos Aires au congrès du CIO, dont il est un des piliers depuis les années 1980, le souverain monégasque était attendu à Saint-Louis (qui avait à ce propos accueilli les JO d'été de 1904, du temps de sa splendeur) pour se voir récompenser à l'aune de son engagement dans la protection de l'environnement. Acteur majeur de la préservation du milieu marin en particulier, au travers de la fondation à son nom, Albert II de Monaco a reçu le World Ecology Award, saluant son implication, au cours d'un dîner réunissant plus d'une centaine de scientifiques, professeurs et personnalités politiques de l'État du Missouri. Dans les heures qui précédaient le gala, l'invité d'honneur monégasque avait eu l'opportunité de visiter le Jardin botanique du Missouri et le Zoo de Saint-Louis, partenaires du prix institué par le Whitney R. Harris World Ecology Center et dont le prince Albert était le vingtième récipiendaire, succédant à des personnalités telles que Jane Goodall, Harrison Ford, Jacques Cousteau ou encore Teresa Heinz.
Albert se projette vers l'avenir, Charlene éblouit au présent
Le lendemain, lundi 23, le prince Albert et la princesse Charlene de Monaco, tout en sobriété, étaient accueillis à New York par Barack et Michelle Obama, pétulante dans une de ces robes à fleurs qu'elle affectionne, qui organisaient à New York une réception dans le cadre de la 68e assemblée générale de l'ONU, guidée par le thème "programme de développement post-2015 : plantons le décor". Un an après le sommet Rio+20 ("L'avenir que nous voulons"), le prince Albert devait le lendemain s'exprimer sur le sujet. A la tribune de l'institution, que même des stars d'Hollywood ont occupée un moment lors de cette AG, le leader monégasque s'est d'abord souvenu : "Il y a vingt ans, je prenais la parole pour la première fois devant l'Assemblée générale. Le 28 mai 1993, Monaco devenait le 183e état membre des Nations unies, le plus petit État membre de la seule organisation universelle. La décision du prince Rainier III, mon père, répondait à la volonté d'assumer pleinement notre rôle d'État responsable et solidaire au sein d'un monde en mutation ou les nouvelles opportunités comme les nouveaux défis devenaient interdépendants et transcendaient les frontières." Affirmant alors que "cette vision demeure inchangée et que [s]on pays continue à prendre toute sa part de responsabilités", citant en écho une formule de Saint-Exupéry, le prince Albert a par la suite longuement développé, sans ignorer le "contexte international sombre", sa vision d'un idéal de paix et de l'agenda de développement post-2015. L'intégralité de son discours vibrant est disponible sur le site du palais princier.
De son côté, la princesse Charlene de Monaco prenait part à un déjeuner organisé au Studio Museum de Harlem par Michelle Obama, à l'attention des épouses des chefs d'État à New York en marge de l'assemblée des Nations unies. Les deux Premières dames ont à nouveau pris la pose ensemble, sans leurs maris cette fois. Parfaitement assorties, Charlene, dans un tailleur ivoire, et Michelle, dans un ensemble clair et bleu marine, semblaient sur la même longueur d'onde, comme le laissait deviner leur posture, légèrement tournées l'une vers l'autre.
En soirée, la princesse monégasque retrouvait son conjoint à l'occasion d'un dîner organisé pour célébrer le 20e anniversaire de l'adhésion de la principauté à l'ONU, à l'initiative de Son Excellence l'ambassadrice Isabelle Picco, représentante permanente du Rocher aux Nations unies. En écho à l'engagement du prince et de la principauté dans la protection des océans, les présidents de la République des Kiribati, de la République des Palau, de la République de Nauru, du Premier ministre de Samoa et du ministre des Relations extérieures du Cap Vert étaient conviés, et le couple princier a posé en leur compagnie, la princesse Charlene se distinguant par son allure époustouflante dans une longue robe noire asymétrique. Un événement qui marquait la fin de leur tournée d'une semaine aux États-Unis, du 18 au 25, qui les a vus parcourir également l'Utah (à Bonneville, le couple princier dévoilait le nouveau véhicule électrique Venturi VBB-3) et le Wyoming (où le prince Albert célébrait le centenaire du passage de son trisaïeul le Prince Albert Ier).