Julianne Moore a une zone de confort, professionnellement parlant. Il s'agit des tournages avec le réalisateur Todd Haynes. La comédienne a débuté cette collaboration en 1995 dans le film Safe... la voilà à l'affiche de May December, présenté en compétition officielle lors de la 76e édition du Festival International du film de Cannes. Avec ce drame, le cinéaste retrouve sa muse pour la cinquième fois.
Il est tellement méticuleux, visuellement, émotionnellement, intellectuellement, avec ses mots
"Je le dis toujours, c'est comme si Todd faisait le job pour nous, assure Julianne Moore lors d'une conférence de presse, organisée dans le cadre du festival. C'est vraiment relaxant, merveilleux de jouer dans un de ses films, parce que tu te sens portée. Tu sais où tu es dans l'histoire. C'est libérateur, pour un acteur, de savoir qu'il fait tout le boulot ! Mais c'est vrai, il est tellement méticuleux, visuellement, émotionnellement, intellectuellement, avec ses mots. C'est une joie. C'est un talent extraordinaire."
Jouer avec les mots, voilà qui fait effectivement partie des passions de Todd Haynes. Le film May December raconte l'histoire d'une actrice célèbre qui rencontre celle qu'elle va incarner à l'écran pour préparer son nouveau rôle. En voulant expliquer le titre du long-métrage, le réalisateur s'est permis une petite blague visant notre président de la République.
Ça fait juste référence à un relation amoureuse entre une personne plus jeune et une personne plus âgée
"Ce titre c'est un terme en anglais qui n'a pas d'équivalent dans une autre langue, a expliqué Todd Haynes aux spectateurs du Palais des Festivals. Ça fait juste référence à une relation amoureuse entre une personne plus jeune et une personne plus âgée, puisque mai et décembre." "Certaines personnes, en France, appellent ça Le Macron" a-t-il ajouté face à un public hilare. Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron et son épouse Brigitte se retrouvent, gratuitement, dans le viseur de certains détracteurs à cause de leurs 24 ans d'écart. Pas sûr, cela dit, que cette petite blague vaille, à Todd Haynes, la palme d'or de l'humour...