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Le réalisateur Olivier Dahan a livré une interview explosive au quotidien Libération. Rencontré dans un studio de mixage par un journaliste du quotidien, il a fait part de sa colère quant au film qu'il réalise, l'ambitieux biopic consacré à Grace (Kelly) de Monaco, avec Nicole Kidman dans le rôle de la princesse. Un projet alléchant, un grand défi - notamment au regard de l'échec de Diana, autre biopic d'icône -, mais il est devenu maintenant l'objet de l'ire du réalisateur de La Môme, à tel point qu'il songerait même à effacer son nom du générique !
Dahan vs Weinstein
Olivier Dahan s'oppose au distributeur américain du film Grace de Monaco, Harvey Weinstein, puissant d'Hollywood dont la réputation tyrannique a fait le tour des médias à l'heure de la gloire de The Artist qu'il défendait et distribuait sur le territoire américain. Alors que Weinstein a affirmé que la sortie décalée de Grace de Monaco de la fin de l'année au printemps 2014 se justifiait par le fait que le film n'était tout simplement pas prêt, Olivier Dahan a une version bien différente.
Ce report n'est "qu'une histoire d'argent, une question de stratégie de sortie, de millions de dollars, des choses comme ça. Ça n'a rien à voir avec le cinéma. Enfin ça a tout à voir avec le cinéma en tant qu'industrie. Ils veulent un film commercial, c'est-à-dire au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, qui est trop abrupt, tout ce qui est cinéma, tout ce qui fait la vie. Il manque plein de choses. C'est un problème d'ego mal placé, une histoire de manipulation et de pouvoir. Le cinéma est très secondaire dans tout ça, d'où mon désintérêt qui commence à venir pour ce film", clame le cinéaste. D'après ses dires, il n'a pas eu de droit de regard sur la bande-annonce et The Weinstein Company aurait récupéré à son insu les rushes de tournage pour monter le long métrage elle-même.
"Je n'ai pas signé un film de major"
Il n'y aurait donc pas un, mais deux films sur Grace de Monaco, celui du réalisateur et celui des distributeurs américains, que Dahan décrit comme "catastrophique". Ce n'est pas la première fois qu'un réalisateur français ou étranger se voit déposséder d'un projet cinématographique à Hollywood, les producteurs n'étant pas satisfaits du résultat. Ainsi, le réalisateur David Moreau (20 ans d'écart) avait dit à propos de son expérience américaine pour The Eye avec Jessica Alba : "On est des techniciens de surface" à Hollywood.
Certes, mais Olivier Dahan met l'accent sur le fait que le film est français, pas celui d'un grand studio hollywoodien, et son budget de 25 millions reste loin de ceux des superproductions américaines. Il est en effet produit par Stone Angels, la société de Pierre-Ange Le Pogam, ancien allié de Luc Besson pour EuropaCorp. Le Pogam n'a pas souhaité commenter l'affaire, pour le moment. Dahan dira : "Je n'ai pas signé un film de major et je me retrouve dans des considérations marketing, et avec un scénario que je n'ai pas signé." Pour lui, l'affaire n'est pas finie et il ne veut pas laisser le dieu Weinstein comme il est surnommé faire disparaître sa version de Grace de Monaco.
En début d'année, Olivier Dahan avait déjà dû réagir suite au désaveu du film par la famille princière de Monaco. Avec diplomatie et fermeté, il avait ainsi justifié ce que le Rocher décrivait comme des inexactitudes historiques comme faisant partie indéniablement du background du film. Quant à l'aspect glamourisé du film que critiquent Albert de Monaco et ses soeurs, Olivier Dahan répondait avec esprit : "Ils sont très forts pour le faire eux-mêmes." Cependant, il insistait sur le fait qu'il ne souhaitait pas de polémique, voulant défendre son travail avec le plus de sincérité possible. A présent, l'ennemi vient visiblement de l'intérieur. Il faut désormais attendre la version des faits de la Weinstein Company.
Dahan vs Weinstein
Olivier Dahan s'oppose au distributeur américain du film Grace de Monaco, Harvey Weinstein, puissant d'Hollywood dont la réputation tyrannique a fait le tour des médias à l'heure de la gloire de The Artist qu'il défendait et distribuait sur le territoire américain. Alors que Weinstein a affirmé que la sortie décalée de Grace de Monaco de la fin de l'année au printemps 2014 se justifiait par le fait que le film n'était tout simplement pas prêt, Olivier Dahan a une version bien différente.
Ce report n'est "qu'une histoire d'argent, une question de stratégie de sortie, de millions de dollars, des choses comme ça. Ça n'a rien à voir avec le cinéma. Enfin ça a tout à voir avec le cinéma en tant qu'industrie. Ils veulent un film commercial, c'est-à-dire au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, qui est trop abrupt, tout ce qui est cinéma, tout ce qui fait la vie. Il manque plein de choses. C'est un problème d'ego mal placé, une histoire de manipulation et de pouvoir. Le cinéma est très secondaire dans tout ça, d'où mon désintérêt qui commence à venir pour ce film", clame le cinéaste. D'après ses dires, il n'a pas eu de droit de regard sur la bande-annonce et The Weinstein Company aurait récupéré à son insu les rushes de tournage pour monter le long métrage elle-même.
"Je n'ai pas signé un film de major"
Il n'y aurait donc pas un, mais deux films sur Grace de Monaco, celui du réalisateur et celui des distributeurs américains, que Dahan décrit comme "catastrophique". Ce n'est pas la première fois qu'un réalisateur français ou étranger se voit déposséder d'un projet cinématographique à Hollywood, les producteurs n'étant pas satisfaits du résultat. Ainsi, le réalisateur David Moreau (20 ans d'écart) avait dit à propos de son expérience américaine pour The Eye avec Jessica Alba : "On est des techniciens de surface" à Hollywood.
Certes, mais Olivier Dahan met l'accent sur le fait que le film est français, pas celui d'un grand studio hollywoodien, et son budget de 25 millions reste loin de ceux des superproductions américaines. Il est en effet produit par Stone Angels, la société de Pierre-Ange Le Pogam, ancien allié de Luc Besson pour EuropaCorp. Le Pogam n'a pas souhaité commenter l'affaire, pour le moment. Dahan dira : "Je n'ai pas signé un film de major et je me retrouve dans des considérations marketing, et avec un scénario que je n'ai pas signé." Pour lui, l'affaire n'est pas finie et il ne veut pas laisser le dieu Weinstein comme il est surnommé faire disparaître sa version de Grace de Monaco.
En début d'année, Olivier Dahan avait déjà dû réagir suite au désaveu du film par la famille princière de Monaco. Avec diplomatie et fermeté, il avait ainsi justifié ce que le Rocher décrivait comme des inexactitudes historiques comme faisant partie indéniablement du background du film. Quant à l'aspect glamourisé du film que critiquent Albert de Monaco et ses soeurs, Olivier Dahan répondait avec esprit : "Ils sont très forts pour le faire eux-mêmes." Cependant, il insistait sur le fait qu'il ne souhaitait pas de polémique, voulant défendre son travail avec le plus de sincérité possible. A présent, l'ennemi vient visiblement de l'intérieur. Il faut désormais attendre la version des faits de la Weinstein Company.