
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Peu après Gérard Depardieu, ogre de vie, qui a publié son autobiographie, Jacques Weber (65 ans) se dévoile lui aussi dans un livre, J'aurais aimé être un rebelle, coécrit avec Caroline Glorion. S'il clame qu'à côté de Depardieu, il a une "outrance de nain", il avoue avoir le goût de la démesure : ''A une époque, j'ai été très volumineux. J'étais dans l'excès. Aujourd'hui, je fais attention, je fais du sport." L'homme de théâtre est un homme apaisé grâce à sa femme et ses enfants. Ce qu'il raconte en interview pour le magazine Gala.
Le parcours de Jacques Weber, homme de théâtre, est fascinant. Il était mauvais à l'école, se plaît sur les planches mais refuse la Comédie-Française, quitte la troupe de Robert Hossein et renonce à jouer dans Rabbi Jacob, rappelle Gala. Il a suivi ses coups de tête, mais les choses ont changé depuis sa rencontre avec Christine : "Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir Christine, ma femme, dans ma vie. Ça s'apparentait à des espèces de pulsions, de récoltes que je n'arrivais pas à dominer." Ils se sont mariés deux fois, une première fois à la mairie en 1981, puis dix ans plus tard, dans une petite église de Bretagne : "Ce fut une très grande cérémonie."
Avec Christine, il partage tout : "Elle fait de nombreuses adaptations, dont celle de la correspondance de Baudelaire [à savoir la pièce Gustave qui sera jouée par Weber au théâtre de l'Atelier]. Elle m'assiste quand je mets en scène. Je ne suis pas rigolo, je suis même bougon et silencieux. Pour la pièce de BHL [Hôtel Europe], nous sommes allés à Sarajevo avec Kim, ma fille. J'avais envie de vivre cette expérience avec elle. J'en garde un souvenir inouï."
Ensemble, ils ont trois enfants : Tomy écrit des scénarios, Stanley est comédien - la série Borgia, Sous les jupes des filles, et Kim est photographe : "Très objectivement, je pense que mes deux fils ne se sont pas trompés de métier. Quant à Kim, ses photos dénotent une très grande sensibilité." Il a été très touché quand ses fils lui ont confié qu'ils avaient choisi ce domaine grâce à lui.
L'artiste confiera également une souffrance de jeunesse : "Quand j'ai tourné le Monte Christo [à la fin des années 1970], (...) personne ne se doutait que je souffrais d'un gros problème d'acné sur tout le torse. Je le vivais comme une infirmité. Je me disais : 'Comment vais-je faire dans l'intimité, dans la vraie nudité.' J'étais persuadé que mon acné était la chose la plus effrayante du monde. (...) Contrairement aux autres, mon complexe était pire, il ne se voyait pas."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Gala du 29 octobre