En pleine tempête sur le cinéma français et le cachets des acteurs, BFM a dévoilé la liste des films les plus rentables de l'exercice 2012. Une année où seulement 14% des films français ont réussi à faire de l'argent et trouvé un équilibre selon BFM Business. Si on s'en réfère au classement dévoilé par la chaîne économique, le film de et avec Franck Gastambide, Les Kaïra, est le plus rentable de l'année 2012.
Les Kaïra narguent Astérix et Obélix
Avec 209% de rentabilité, Les Kaïra devance la comédie théâtrale Le Prénom, avec Patrick Bruel. Fort d'un million de spectateurs en salles, la comédie du fameux trio de la petite lucarne emmené par Franck Gastambide n'a coûté que 4 millions d'euros. Un budget quasi ridicule face à celui de l'ogre de l'année 2012, Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté, quatrième volet de la franchise gauloise qui a coûté plus 61 millions d'euros.
Sur la deuxième marche du podium, Le Prénom, l'un des grands succès de l'année, salué par ailleurs par Vincent Maraval dans sa tribune publiée par le journal Le Monde où il dénonce les cachets exorbitants touchés par certains acteurs. Patrick Bruel, dont le retour sur scène est très attendu, prouve qu'il est aussi bankable sur scène qu'à l'écran. Avec 156% de rentabilité, Le Prénom peut dignement fêter son beau succès, applaudi par 3,3 millions de spectateurs.
Michaël Youn et Kad & Olivier ne sont pas assez bankable
Dans une année complexe pour le cinéma français toujours omniprésent sur les écrans nationaux si l'on en croit les chiffres du CNC, plusieurs films ont connu le flop. Des films aux budgets moyennement conséquents qui ont connu un échec en salle. Ainsi, le thriller noir La Traversée (avec Michaël Youn dans un rôle bien éloigné du trublion connu de tous) fait partie des films les moins rentables de l'année, avec un rendement de 4% dû aux 63 916 spectateurs ayant vu ce film doté d'un budget de 8,2 millions d'euros.
Même constat d'échec cette année pour Isabelle Adjani (David et Madame Hansen, d'Alexandre Astier), le duo Kad & Olivier (Mais qui a re-tué Pamela Rose) ou encore le couple Charlotte Gainsbourg –Pete Doherty (Confessions d'un enfant du siècle). Le film d'Alexandre Astier n'a attiré que 99 715 curieux alors qu'il a coûté la bagatelle de 8 millions d'euros. Même topo pour le duo comique formé par Kad Merad et Olivier Barroux, dont la comédie Mais qui a re-tué Pamela Rose a attiré près de 250 000 spectateurs alors que le budget culmine à 18 millions d'euros. Le taux de rendement est également bas pour Confessions d'un enfant du siècle, qui ne profite ni d'un effet cannois ni du duo Gainsbourg-Doherty, puisque seuls 26 288 spectateurs se déplaceront dans les salles.
C.R.