Retour devant la justice pour les célèbres frères Karabatic. Depuis lundi 21 novembre se déroule, à Montpellier, le procès en appel de Nikola et Luka Karabatic pour l'affaire des paris liés à un match présumé truqué remontant à 2012.
Alors que les handballeurs du PSG sont attendus à la barre ce jeudi, au lendemain de leur excellent match de championnat contre Montpellier (31-25 pour le PSG dans son antre du stade Pierre de Coubertin), leurs compagnes respectives ont témoigné hier (mercredi 23 novembre). Comme lors du procès qui s'était tenu en 2015, Géraldine Pillet, compagne de Nikola Karabatic, et Jeny Priez, compagne de Luka Karabatic et ancienne co-animatrice du Mag de NRJ 12 avec Matthieu Delormeau, ont défendu les sportifs.
Géraldine Pillet a assuré que Nikola Karabatic ne savait rien des paris effectués. "Il n'était pas au courant que j'allais parier", a déclaré le mannequin de 28 ans, qui a donné naissance à Alek en avril 2015, le premier enfant du couple. Géraldine Pillet a détaillé avoir misé pour la première fois de sa propre initiative 1 500 euros tirés de ses économies. Elle assure que Nikola Karabatic "l'attendait dans la voiture", à proximité des lieux où elle a parié et retiré des gains. "Vous êtes en couple mais vous êtes détachée de Nikola Karabatic dans cette décision (de parier), cela paraît quand même étonnant", a relevé Bertrand Boulenne pour le ministère public.
"J'avais bien conscience qu'il (s'y) serait opposé et qu'il n'aurait pas du tout validé mes actions", a-t-elle avancé. Accusée par le président du tribunal Georges Leroux d'avoir manqué de malice lorsqu'elle a téléchargé une application de paris sur le téléphone de son compagnon, Géraldine lui a simplement répondu : "oui, ce n'était pas très malin", expliquant que le sien "était ailleurs dans la pièce".
Elle aussi entendue ce mercredi 23 novembre, Jeny Priez a confirmé avoir parié pour le compte de son compagnon. "Luka m'a demandé de faire ça, je lui ai fait confiance", a confié la jeune femme de 30 ans, expliquant avoir l'"impression d'être un bandit". "Je savais que je faisais quelque chose de pas très correct, j'avais la sensation de faire une bêtise", a-t-elle souligné. Elle l'assure : elle n'est surtout pas "une joueuse dans l'âme".
Jeny Priez avait été condamnée à 10 000 euros d'amende en première instance.
Seize prévenus au total comparaissent depuis lundi devant la cour d'appel de Montpellier, poursuivis pour escroquerie ou complicité d'escroquerie. En première instance, ils avaient tous été condamnés à des peines allant de 1 500 à 30 000 euros d'amende.
Le coeur de l'affaire porte sur les paris passés sur le résultat à la mi-temps d'un match disputé et perdu en mai 2012 par Montpellier face à Cesson. Ironie de l'histoire, les frères Karabatic jouaient mercredi soir avec le PSG un match contre Montpellier, leur ancienne équipe.
Olivia Maunoury