"Je me suis réveillée dans la forêt loin de la méchanceté et la bêtise humaine....... et du mensonge", écrivait Emmanuelle Seigner, épouse de Roman Polanski, quelques heures après que ce dernier a poliment décliné l'invitation de l'Académie des César. Sa nomination en tant que président des César du Cinéma 2017 avait suscité de vives indignations car le cinéaste, accusé depuis quarante ans d'un viol sur mineure aux États-Unis, n'a toujours pas été condamné et fuit son jugement.
Le 25 janvier, alors que l'Académie dévoilait les nommés de sa 42e édition, c'était au tour de Morgane Polanski, la fille du réalisateur polonais, de réagir. La jeune comédienne, qui vient de fêter son 24e anniversaire, ne cache pas sa tristesse. En légende d'une photo montrant une femme pleurant des larmes de sang, l'héroïne de la série Vikings dit avoir le "coeur empli de tristesse face à la cruauté et la stupidité du genre humain". Dans les hashtags, la jeune femme parle d'injustice et de mauvais combat.
Bien que Roman ait fait l'objet de nombreuses tentatives d'extradition et ait été assigné à résidence à Gstaad en 2009, Morgane n'a jamais évoqué publiquement cette affaire qui, de toute évidence, doit lui faire beaucoup de mal.
Après le refus de Roman Polanski de présider, plusieurs voix se sont élevées contre le choix du réalisateur de Chinatown. L'éminent scénariste Jean-Claude Carrière a déploré un torrent de "haine" contre Polanski, invoquant une "vieille affaire" sur France Info. Maïtena Biraben a elle aussi fait une entrée remarquée dans le débat. Une position très décriée d'ailleurs. "Ça me dérange profondément !", écrivait-elle sur Twitter où elle évoquait "la pression féministe" à laquelle Polanski a cédé.
Sur RTL, Danièle Thompson avait également apporté son soutien au réalisateur de 84 ans : "C'est un choix qui nous plaisait beaucoup. Roman n'a rien demandé et c'est bien sûr les César qui sont allés le chercher, donc je comprends très très bien qu'il ne veuille pas s'infliger et infliger à sa famille de nouveau des attaques qui le poursuivent depuis toujours."
Sur le plateau du Grand Journal, Isabelle Giordano a quelques mots pour le réalisateur. "J'ai une pensée pour Roman Polanski. Je trouve que l'indignation c'est bien, mais quand c'est con, c'est débile. Voilà", a-t-elle lâché.
Enfin, sur Instagram, Maïwenn a publié deux hommages, donc celui-ci dans lequel elle écrit : "Je maintiens mon soutien à cet homme alors que je ne connais pas bien ses films, donc le cinéma, et la célébrité n'a rien à voir avec mon soutien."