Le 68e Festival de Cannes à peine clos en beauté par un palmarès aux accents tricolores, revivez les grands moments de cette édition 2015, entre petits dérapages, larmes, buzz et photos uniques.
Sophie Marceau laisse entrevoir sa culotte
Parce qu'il fallait bien une petite "wardrobe malfunction", comme on dit dans le milieu de la mode, c'est Sophie Marceau, habituée du genre, qui s'y est collée. Bien involontairement, de toute évidence. Juste avant la projection de Mad Max, sa robe fendue en laisse trop voir alors qu'elle monte les marches. Il n'en fallait pas plus. Dix ans après sa bretelle qui tombe et laisse entrevoir un sein, la belle jurée est de nouveau la victime d'un dérapage coquin.
L'émotion d'Agnès Varda
S'il fallait retenir un seul grand moment de la cérémonie de clôture, outre la remise de la Palme d'or à Jacques Audiard, ce serait la Palme d'honneur d'Agnès Varda. Seule femme de la Nouvelle Vague, réalisatrice prisée des cinéphiles, compagne historique du génial Jacques Demy, la grande Agnès connaît Cannes comme sa poche et l'a vu grandir. Et c'est forcément, au bord des larmes qu'elle a évoque son défunt mari, dont la Palme d'or (pour Les Parapluies de Cherbourg, 1964) ne sera désormais plus seule.
La réunion Isabelle Huppert - Gérard Depardieu
Quand deux monstres sacrés que tout oppose se retrouvent en compétition, cela peut faire des étincelles. Si le film en question, Valley of Love, n'a pas marqué la critique, les deux acteurs se sont chargés du spectacle, à commencer par Gérard Depardieu. La photo du comédien tentant d'embrasser les lèvre de sa partenaire, la divine Isabelle Huppert, est un des plus beaux clichés du Festival.
D'un film-choc à un autre
Attendu comme le buzz du Festival, Love aura catalysé les attentions, suscité la rumeur. Personne n'avait vu le film de Gaspar Noé avant sa projection en Séance de Minuit. Si Love perturbe certains en montrant le sexe de manière très frontale, il séduit le public, s'offrant une standing ovation en toute fin de projection. L'effet Irréversible des sièges qui claquent paraît bien loin. En revanche, Le Fils de Saul (Grand Prix du jury) aura été le véritable choc du Festival. Son sujet (la Shoah) traité avec style (sous la forme d'un huis clos) et violence désarçonne la critique qui s'en remettra difficilement.
Des larmes en veux-tu, en voilà
Cannes, ce sont des émotions multipliées par dix. Vincent Lindon, les yeux rougis après la présentation officielle de La Loi du marché et l'une des plus longues sessions d'applaudissements de la quinzaine, ou encore Carole Bouquet tentant de sécher ses larmes à la sortie du Petit Prince (film d'animation produit par son fils Dimitri Rassam) seront parmi les plus belles images du Festival.
Noémie Lenoir officialise sa grossesse
Le tapis rouge est souvent l'occasion pour les invités de profiter des projecteurs braqués sur les équipes de film et partager un peu de lumière. L'ex-mannequin devenu actrice Noémie Lenoir goûtera à cette mise en avant avec la montée des marches, pendant laquelle elle dévoile son baby bump. La belle officialise ainsi sa deuxième grossesse.
L'amfAR brise (encore) un record
Plus grosse soirée de la quinzaine, comme chaque année, le gala de l'amfAR a réuni des dizaines de stars et people à l'Eden-Roc. La fondation américaine, toujours aussi impliquée dans la lutte contre le sida, amassera plus de 30 millions d'euros en trois heures de soirée, brisant le record atteint l'an dernier.
Les échecs de Natalie Portman et Matthew McConaughey
Cannes fait des heureux comme il façonne des perdants. Natalie Portman, dont le premier film en tant que réalisatrice (Une histoire d'amour et de ténèbres), sera passé presque totalement inaperçu aux yeux de la critique – lorsque cette dernière ne le descend pas carrément – en a fait les frais. Matthew McConaughey l'accompagne dans ce malheur, son Sea of Trees (de Gus van Sant) recevant un accueil glacial.
La folie furieuse Mad Max acclamée
Projeté hors compétition, Mad Max Fury Road a mis tout le monde d'accord à Cannes. Si d'ordinaire, les superproductions sont plus présentes pour le côté feu d'artifice de stars et grosses soirées à la clé, le film de George Miller est vivement acclamé lors de sa projection presse. Charlize Theron, interprète d'une Furiosa féministe à souhait, y est pour beaucoup.
Jules Benchetrit et Rod Paradot font leurs premiers pas
Cannes révèle les talents de demain, et la 68e édition en a présenté quelques uns, dont les tous jeunes Jules Benchetrit, fils de Samuel Benchetrit qui le dirige dans l'onirique Asphalte, et Rod Paradot, la révélation du film d'ouverture, La Tête haute.
Christopher Ramoné