Jeudi 30 mai, Daphné Bürki coprésentait son dernier Grand Journal, avant de partir en congé maternité. En cette soirée émouvante, entourée de tous ses collaborateurs, Daphné Bürki, enceinte de son deuxième enfant, avait même eu droit à une larme de Michel Denisot. Pourtant, la cohabitation entre les deux journalistes n'a pas toujours été facile, comme le confirme aujourd'hui un article des Inrockuptibles.
Une relation qui s'est détériorée
"Tout le monde a été surpris car la cohabitation entre Michel et Daphné n'a pas toujours été évidente. Avait-il des regrets de ne pas s'être entendu avec elle ? Ou bien vivait-il déjà par procuration sa propre sortie ?", s'interroge ainsi un chroniqueur de l'émission (à noter que tous les témoins de cette relation, chaque jour un peu plus détériorée, ont tenu à rester anonymes).
Quelques jours plus tard, le 7 juin dernier, le grand Michel annonçait son départ de cette aventure qu'il vit depuis pas moins de neuf ans.
Un cadre de KM, société de production du célèbre talk-show de la chaîne cryptée, affirme que la chaîne avait souhaité introduire son successeur dès l'année prochaine pour préparer une transition et que Michel Denisot en avait été un peu vexé. "Michel Denisot ne souhaitait pas partager son fauteuil, il a pris les devants en annonçant son départ, c'est aussi simple que cela", ajoute la source.
Son fauteuil, il l'a partagé en cette neuvième saison avec Daphné Bürki. Et tout n'a pas été rose. Pourtant, au début de l'aventure, Michel et Daphné semblaient inséparables...
Un chroniqueur explique ainsi : "Au début, ils étaient comme cul et chemise et voulaient partager le même bureau. Mais très vite, ils se sont rendu compte qu'ils n'étaient pas tout à fait sur la même longueur d'onde et leur relation s'est détériorée."
Face à face musclé à Cannes
Entre eux, le point de non-retour a visiblement été atteint en avril dernier, lors d'une interview de Phoenix. Daphné Bürki pose une question, un peu trop longue au goût de Michel Denisot, qui se met à taper sur la table du plateau avec son stylo-plume avant de balancer : "Allez, on passe à une quatrième question." Une scène naturellement coupée au montage - rappelons que la deuxième partie du Grand Journal est enregistrée. Daphné Bürki vit alors cet événement comme une véritable humiliation. C'est le début de la fin ! Un journaliste explique : "La dernière fois qu'on avait vu Denisot faire ça, c'était avec Ollivier Pourriol." Le même Ollivier Pourriol qui a publié il y a quelques semaines un pamphlet sur Le Grand Journal intitulé On/Off, évoquant une arrière-cour bien cynique.
À Cannes, les choses ne s'arrangent pas, loin de là. Alors que Daphné pensait animer l'émission avec Michel Denisot comme elle le faisait à Paris, elle est est reléguée sur le banc des chroniqueurs. Durant les répétitions, le grand prêtre de l'émission écoute les questions posées par ses chroniqueurs et s'accapare les meilleures d'entre elles, comme souvent.
Daphné Bürki n'en peut plus. Si elle n'a encore jamais réagi, elle pète cette fois-ci les plombs et rejoint Denisot dans sa loge. "Tu ne peux pas me piquer toutes mes questions comme ça. On ne peut pas continuer à travailler dans ces conditions", lui aurait-elle lancé, très énervée. Michel Denisot, qui n'a pas l'habitude de se voir remis en question, ne pipe mot.
Mésentente avec sa collaboratrice, coups de feu à Cannes - dont il peine encore à se remettre -, émission dépassée par Touche pas à mon poste le 20 mai, pour Michel Denisot c'en est trop. Le 7 juin, il annonce son départ. Après neuf ans, il laisse son Grand Journal entre les mains d'Antoine de Caunes. Si Cyril Hanouna a affirmé que c'était une grosse erreur selon lui, Michel Denisot, lui, s'est dit ravi de ce choix, lundi 17 juin durant Le Grand Journal.
Mercato interne
Michel Denisot s'occupera de Vanity Fair, dont il est le rédacteur en chef, qu'en est-il de Daphné ? Dans les pages de Libé, Rodolphe Belmer, patron de Canal+, révèle quelques informations au sujet du mercato interne. "Daphné Bürki sera numéro deux d'une émission, mais tout n'est pas encore finalisé", explique-t-il. Maïtena Biraben gardera le Supplément du dimanche, en plus, elle reprendra l'émission politique qui s'appellera Le Supplément politique. Une émission qui remplacera Dimanche+ d'Anne-Sophie Lapix - qui sera désormais en lieu et place d'Alessandra Sublet aux commandes de C à vous sur France 5. Si La Matinale s'arrête, Ariane Massenet reste sur la chaîne cryptée.
Reste à savoir si Le Grand Journal survivra au départ de son père fondateur, en ce dixième anniversaire... À suivre !