Image du film Melancholia
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L'année 2011 nous a offert de grands moments de cinéma et certains d'entre eux font désormais partie de la postérité. Durant douze mois, les salles de cinéma en France ont proposé des spectacles d'une redoutable puissance qui nous ont laissés accrochés au siège. Larmes et rires se sont mêlés devant les écrans, quand d'autres ont préféré frissonner avec un certain masochisme. Purepeople.com se propose de dresser une liste subjective des films qu'il ne fallait pas rater cette année.
Magnifiquement désenchanté
Black Swan a marqué le début de l'année avec sa descente aux enfers virtuose, menée par l'étoile Natalie Portman. La mise en scène de Drive, habillée d'une bande originale frôlant la perfection, est bluffante, portant au sommet le silencieux Ryan Gosling. D'un pessimisme bouleversant, Never Let Me Go est d'un désenchantement sublime et les larmes ne peuvent que couler en voyant le visage de Carey Mulligan, une perle qui ravit le cinéma de film en film. Quant à Animal Kingdom, sa violence psychologique hante encore.
Coup de poing
Le prologue de Melancholia, oeuvre du controversé Lars von Trier, transpire d'une virtuosité qui laisse pantois. Le Danois a livré l'un de ses meilleurs films cette année en offrant son plus beau rôle à Kirsten Dunst. Le malaise provoqué par We Need to Talk about Kevin va de pair avec la maîtrise de sa réalisation, intense et habile. Encore un rôle de femme puissant pour Tilda Swinton. En France, le bouleversement aura lieu avec aussi deux femmes : Maïwenn et son long métrage Polisse, coulisses du quotidien de la brigade de protection des mineurs, et La Guerre est déclarée, porté par Valérie Donzelli, qui s'est inspirée de son épreuve personnelle, la tumeur de son fils. Les coups de poing du cinéma auront décidément été féminins en 2011.
Hilarité cinématographique
Evidemment, Intouchables se doit de figurer dans cette liste. En mettant de côté l'explosion au box-office (15,7 millions d'entrées) et le phénomène de société qu'il a fini par devenir, cette comédie avec Omar Sy et François Cluzet offre une bouffée de rire et d'humanisme avec une sincérité désarmante. Mention spéciale à Omar, dont le talent est mis au premier plan et on en redemande. Si dans Intouchables, les blagues ne sont pas toujours politiquement correctes, une comédie va plus loin : Case départ. En attaquant frontalement la mémoire de l'esclavage, Thomas N'Gijol et Fabrice Eboué mettent le doigt où ça fait mal, tout en nous faisant rire. Moins audacieux, mais réussi, c'est Hollywoo, le pari de Florence Foresti, qui tient l'affiche aux côtés de Jamel Debbouze avec une sympathique comédie "à l'américaine".
Les Etats-Unis ont servi des plateaux remplis de rires trash mais efficaces avec à la toute première place Mes meilleures amies. Jamais une comédie avec des héroïnes féminines ne s'est amusée autant de tous les clichés du genre en livrant un spectacle sans limites. Les blagues potaches succèdent aux répliques hilarantes avec maestria, mettant sous les projecteurs du monde entier l'irrésistible Kristen Wiig. La Bad Teacher Cameron Diaz mérite elle aussi une bonne note.
De grands sentiments
Brad Pitt a montré son capital émotion avec Le Stratège, parcours sportif d'un homme qui a la rage de vaincre. Royal était Colin Firth dans Le Discours d'un roi, alliant l'académisme d'un biopic britannnique avec la singularité de ce destin. Solaire était le dernier film des frères Dardenne, Le Gamin au vélo, dont l'humanité avait ensoleillé la Croisette. A Cannes aussi, la surprise était grande en découvrant la réalisation de Jodie Foster, qui, envers et contre tout, a soutenu son acteur principal Mel Gibson, muni d'une marionnette, dans Le Complexe du castor. Plus sombre, mais illuminé par le visage de Jennifer Lawrence, c'est Winter's Bone. Et s'il fallait choisir entre une des Guerres des boutons qui sont sorties à une semaine d'intervalle sur les écrans, on optera pour la version de Yann Samuell, qui laisse la part belle aux enfants.
Spectacular, spectacular
Du grand spectacle, en voulez-vous, en voilà. Pour s'en mettre plein les yeux, il faut regarder Tron l'héritage, visuellement et musicalement totalement dingue. X-Men : le commencement fait aussi partie des longs métrages qui en imposent avec des héros mythiques. Si les effets spéciaux sont bluffants, le charisme des acteurs contribue à faire de cet épisode une réussite. En revenant à la genèse des événements, La Planète des singes : les origines a permis de faire oublier l'oeuvre décevante de Tim Burton. Succès du box-office estival, ce prequel allie un scénario passionnant à une motion capture épatante. Enfin, le divertissement était grandiose avec le final à la hauteur des attentes de Harry Potter et les Reliques de la mort - partie II.
OVNI
Quand Michel Hazanavicius a évoqué son envie de faire un film muet en noir et blanc, ses interlocuteurs ont dû être interloqués. Aujourd'hui, The Artist se place dans la course aux Oscars et Jean Dujardin et Bérénice Bejo côtoient les plus grandes stars américaines. Un pari osé qui s'est révélé gagnant, grâce à sa poésie désuète et magique. Dans cette section OVNI, d'autre films s'inscrivent mais sans lien entre eux : Les nuits rouges du bourreau de Jade, parodie de polar naviguant entre l'absurdité et le gore grand-guignolesque, et The Silent House, exercice de style constitué d'un seul plan d'une heure et demi dont la claustrophobie rappelle Buried. Ajoutons La Dernière Piste, le western existentiel et contemplatif avec Michelle Williams, qui détourne les codes du genre.
Les tourments des sentiments
L'amour nostalgique et raffiné de Minuit à Paris de Woody Allen, la déchéance sentimentale de Blue Valentine avec Ryan Gosling et Michelle Williams, les états d'âme en chanson des Bien-aimés de Christophe Honoré : de beaux castings pour suivre les aléas de la carte du tendre. Il y a aussi des films inattendus dont les budgets très réduits n'altèrent pas la beauté des sentiments : J'aime regarder les filles et Medianeras.
Une violente réalité
L'histoire et les faits divers ont nourri le cinéma avec L'Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz, qui retrace la prise d'otages de gendarmes en Nouvelle-Calédonie, Omar m'a tuer de Roschdy Zem, revenant dans un style presque documentaire sur l'affaire qui a ébranlé la France, et Présumé coupable, mettant la lumière sur les victimes du procès d'Outreau.
La société montre ses travers les plus douloureux à travers les films Une séparation, témoignage d'un quotidien sans issue en Iran, Shame et l'addiction sexuelle de Michael Fassbender, le cynisme des rapports humains de Carnage de Roman Polanski, le deuil d'un enfant porté par Nicole Kidman dans Rabbit Hole et enfin la prostitution de jeunes filles sous un angle clinique avec Sleeping Beauty.
Frissons
2011 aura bien évidemment permis de frissonner dans les salles obscures devant le diabolique long métrage Le Moine, incarné par un traumatisant Vincent Cassel, ou, dans un genre différent, la catastrophe à l'échelle planétaire avec un casting cinq étoiles de Contagion, réalisation signée Steven Soderbergh. L'horreur d'un point de vue subjectif a fait des éclats dans le mésestimé Apollo 18, tandis que le malaise s'est répandu grâce à la patte de Pedro Almodovar, avec le thriller La Piel que Habito.
Et vous, quels sont les films qui ont marqué votre année 2011 ?
Magnifiquement désenchanté
Black Swan a marqué le début de l'année avec sa descente aux enfers virtuose, menée par l'étoile Natalie Portman. La mise en scène de Drive, habillée d'une bande originale frôlant la perfection, est bluffante, portant au sommet le silencieux Ryan Gosling. D'un pessimisme bouleversant, Never Let Me Go est d'un désenchantement sublime et les larmes ne peuvent que couler en voyant le visage de Carey Mulligan, une perle qui ravit le cinéma de film en film. Quant à Animal Kingdom, sa violence psychologique hante encore.
Coup de poing
Le prologue de Melancholia, oeuvre du controversé Lars von Trier, transpire d'une virtuosité qui laisse pantois. Le Danois a livré l'un de ses meilleurs films cette année en offrant son plus beau rôle à Kirsten Dunst. Le malaise provoqué par We Need to Talk about Kevin va de pair avec la maîtrise de sa réalisation, intense et habile. Encore un rôle de femme puissant pour Tilda Swinton. En France, le bouleversement aura lieu avec aussi deux femmes : Maïwenn et son long métrage Polisse, coulisses du quotidien de la brigade de protection des mineurs, et La Guerre est déclarée, porté par Valérie Donzelli, qui s'est inspirée de son épreuve personnelle, la tumeur de son fils. Les coups de poing du cinéma auront décidément été féminins en 2011.
Hilarité cinématographique
Evidemment, Intouchables se doit de figurer dans cette liste. En mettant de côté l'explosion au box-office (15,7 millions d'entrées) et le phénomène de société qu'il a fini par devenir, cette comédie avec Omar Sy et François Cluzet offre une bouffée de rire et d'humanisme avec une sincérité désarmante. Mention spéciale à Omar, dont le talent est mis au premier plan et on en redemande. Si dans Intouchables, les blagues ne sont pas toujours politiquement correctes, une comédie va plus loin : Case départ. En attaquant frontalement la mémoire de l'esclavage, Thomas N'Gijol et Fabrice Eboué mettent le doigt où ça fait mal, tout en nous faisant rire. Moins audacieux, mais réussi, c'est Hollywoo, le pari de Florence Foresti, qui tient l'affiche aux côtés de Jamel Debbouze avec une sympathique comédie "à l'américaine".
Les Etats-Unis ont servi des plateaux remplis de rires trash mais efficaces avec à la toute première place Mes meilleures amies. Jamais une comédie avec des héroïnes féminines ne s'est amusée autant de tous les clichés du genre en livrant un spectacle sans limites. Les blagues potaches succèdent aux répliques hilarantes avec maestria, mettant sous les projecteurs du monde entier l'irrésistible Kristen Wiig. La Bad Teacher Cameron Diaz mérite elle aussi une bonne note.
De grands sentiments
Brad Pitt a montré son capital émotion avec Le Stratège, parcours sportif d'un homme qui a la rage de vaincre. Royal était Colin Firth dans Le Discours d'un roi, alliant l'académisme d'un biopic britannnique avec la singularité de ce destin. Solaire était le dernier film des frères Dardenne, Le Gamin au vélo, dont l'humanité avait ensoleillé la Croisette. A Cannes aussi, la surprise était grande en découvrant la réalisation de Jodie Foster, qui, envers et contre tout, a soutenu son acteur principal Mel Gibson, muni d'une marionnette, dans Le Complexe du castor. Plus sombre, mais illuminé par le visage de Jennifer Lawrence, c'est Winter's Bone. Et s'il fallait choisir entre une des Guerres des boutons qui sont sorties à une semaine d'intervalle sur les écrans, on optera pour la version de Yann Samuell, qui laisse la part belle aux enfants.
Spectacular, spectacular
Du grand spectacle, en voulez-vous, en voilà. Pour s'en mettre plein les yeux, il faut regarder Tron l'héritage, visuellement et musicalement totalement dingue. X-Men : le commencement fait aussi partie des longs métrages qui en imposent avec des héros mythiques. Si les effets spéciaux sont bluffants, le charisme des acteurs contribue à faire de cet épisode une réussite. En revenant à la genèse des événements, La Planète des singes : les origines a permis de faire oublier l'oeuvre décevante de Tim Burton. Succès du box-office estival, ce prequel allie un scénario passionnant à une motion capture épatante. Enfin, le divertissement était grandiose avec le final à la hauteur des attentes de Harry Potter et les Reliques de la mort - partie II.
OVNI
Quand Michel Hazanavicius a évoqué son envie de faire un film muet en noir et blanc, ses interlocuteurs ont dû être interloqués. Aujourd'hui, The Artist se place dans la course aux Oscars et Jean Dujardin et Bérénice Bejo côtoient les plus grandes stars américaines. Un pari osé qui s'est révélé gagnant, grâce à sa poésie désuète et magique. Dans cette section OVNI, d'autre films s'inscrivent mais sans lien entre eux : Les nuits rouges du bourreau de Jade, parodie de polar naviguant entre l'absurdité et le gore grand-guignolesque, et The Silent House, exercice de style constitué d'un seul plan d'une heure et demi dont la claustrophobie rappelle Buried. Ajoutons La Dernière Piste, le western existentiel et contemplatif avec Michelle Williams, qui détourne les codes du genre.
Les tourments des sentiments
L'amour nostalgique et raffiné de Minuit à Paris de Woody Allen, la déchéance sentimentale de Blue Valentine avec Ryan Gosling et Michelle Williams, les états d'âme en chanson des Bien-aimés de Christophe Honoré : de beaux castings pour suivre les aléas de la carte du tendre. Il y a aussi des films inattendus dont les budgets très réduits n'altèrent pas la beauté des sentiments : J'aime regarder les filles et Medianeras.
Une violente réalité
L'histoire et les faits divers ont nourri le cinéma avec L'Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz, qui retrace la prise d'otages de gendarmes en Nouvelle-Calédonie, Omar m'a tuer de Roschdy Zem, revenant dans un style presque documentaire sur l'affaire qui a ébranlé la France, et Présumé coupable, mettant la lumière sur les victimes du procès d'Outreau.
La société montre ses travers les plus douloureux à travers les films Une séparation, témoignage d'un quotidien sans issue en Iran, Shame et l'addiction sexuelle de Michael Fassbender, le cynisme des rapports humains de Carnage de Roman Polanski, le deuil d'un enfant porté par Nicole Kidman dans Rabbit Hole et enfin la prostitution de jeunes filles sous un angle clinique avec Sleeping Beauty.
Frissons
2011 aura bien évidemment permis de frissonner dans les salles obscures devant le diabolique long métrage Le Moine, incarné par un traumatisant Vincent Cassel, ou, dans un genre différent, la catastrophe à l'échelle planétaire avec un casting cinq étoiles de Contagion, réalisation signée Steven Soderbergh. L'horreur d'un point de vue subjectif a fait des éclats dans le mésestimé Apollo 18, tandis que le malaise s'est répandu grâce à la patte de Pedro Almodovar, avec le thriller La Piel que Habito.
Et vous, quels sont les films qui ont marqué votre année 2011 ?