Après sa sortie dans Téléfoot où il s'en prenait vivement à plusieurs consultants télé, Patrice Evra avait été cloué au pilori par les médias. Seul Didier Deschamps, le sélectionneur national, avait ouvertement pris sa défense, quand la Fédération française de foot ne le sanctionnait pas, sans pour autant cautionner ses propos. Dans le Magazine de L'Optimum, une voix s'élève pour défendre Patrice Evra, qui restera à jamais dans l'imaginaire collectif le capitaine de l'équipe de France qui refusa de descendre du bus à Knysna. Celle de Nicolas Anelka.
"Si un jour, je dois partir en guerre, tout de suite à côté de moi, en première ligne, je placerai Patrice Evra. D'ailleurs, il n'y en a pas beaucoup que je mettrai...", confie l'ancien joueur du PSG, du Real Madrid et de Chelsea aujourd'hui à West Bromwich. Si les Bleus s'étaient mis en grève à Knysna en 2010, c'était en signe de solidarité avec Nicolas Anelka, exclu de l'équipe de France pour ses propos envers le sélectionneur d'alors, Raymond Domenech.
Le mal-aimé du foot tricolore poursuit, cette fois-ci, sur cet entretien accordé à Téléfoot par Patrice Evra, dans lequel il s'en prenait à Pierre Ménès, Luis Fernandez, Roland Courbis et Bixente Lizarazu, à quelques jours d'un match capital face à l'Ukraine dans le cadre des barrages pour la Coupe du monde brésilienne de 2014. "Il s'est lâché mais je n'ai rien trouvé de choquant dans ses propos", explique Nicolas Anelka qui met en avant les propos de Pierre Ménès, consultant Canal, qui avait expliqué que Patrice Evra "était prêt à vendre sa mère pour revenir en équipe de France". "Je vous retourne la question : 'Trouvez-vous cela normal ?' Pourtant, la sortie du journaliste n'a fait ni les gros titres ni le buzz...", poursuit l'ancien attaquant des Bleus.
Nicolas Anelka explique ainsi que Pat Evra "accepte la critique et joue le jeu" tout en nuançant : "Mais vient un moment où cela devient de l'acharnement. À chaque match, il est critiqué, et ça depuis quatre ans. Il fallait s'attendre à une réplique." La réplique est venue, cinglante, poussant même Pierre Ménès à accepter un défi lancé par le défenseur et capitaine de Manchester United. Selon Anelka, son point de vue serait partagé par plus d'un joueur : "Je peux vous garantir que 100% des joueurs du championnat de France et de la sélection, que je connais bien, pensent exactement comme Pat. Seulement, lui a eu le courage de ses opinions. (...) Et il assume car ce n'est pas son genre de se défiler."
En attendant la Coupe du monde 2014 au Brésil, Nicolas Anelka se pose en défenseur de son ami Patrice Evra, et pointe du doigt les journalistes, comme l'avait lui-même fait le latéral gauche des Bleus pour justifier sa sortie médiatique dans Téléfoot : "Qui sanctionne les journalistes irrespectueux et qui mentent ? Personne. (...) Ils ne se rendent pas toujours compte de la violence de leurs propos et du fait qu'ils vont parfois trop loin, tout ça pour vendre davantage de papier ou faire de l'audimat. Ça va aller en empirant. Je crains que cela ne se termine mal et que des incidents se multiplient. Pat n'est pas le premier et certainement pas le dernier."
Nicolas Anelka, défenseur de Patrice Evra à retrouver dans "L'Optimum" de décembre 2013-janvier 2014