Depuis l'élection de François Hollande à la présidence de la République, le 15 mai 2012, sa compagne Valérie Trierweiler a essuyé de nombreuses tempêtes. La journaliste a eu du mal à investir le "rôle", à trouver sa place, à passer de l'ombre à la lumière. Carla Bruni-Sarkozy l'avait mise en garde "sur la difficulté des attaques permanentes". Ces dernières semaines pourtant, on la sentait nettement plus à l'aise, investie, lumineuse comme lors du goûter de Noël de l'Elysée. Le 8 janvier encore, elle remplissait sa tâche, découpant la galette des rois auprès du président qui ferait, 24 heures plus tard, la couverture du magazine Closer. Bafouée ? Valérie Trierweiler traverse sans conteste la plus grande épreuve de sa jeune vie de première dame.
Tandis que François Hollande "déplore profondément" le dossier de Closer sur sa supposée idylle avec Julie Gayet et "examine les suites, y compris judiciaires" à y apporter, Valérie Trierweiler se terre dans le silence. MYTF1News a contacté son entourage : il ne faut attendre aucune réaction de sa part. Selon LePoint.fr, elle avait pourtant bien essayé d'empêcher, au dernier moment, la publication du magazine. Comment va-t-elle réagir ? Selon les informations exclusives de RTL, la situation du couple présidentiel serait "clarifiée par l'Elysée avant la conférence de presse" de François Hollande prévue mardi 14 janvier. Et nos confrères d'ajouter : "La première dame est pour l'heure toujours présente au Palais (d'après nos informations, elle a quitté l'Elysée hier en fin de journée et passe le week-end ailleurs...), mais son histoire à l'Elysée va sûrement s'arrêter dans les heures ou les jours qui viennent." Une histoire tourmentée...
Un court âge d'or
Après plusieurs années de vie commune, François Hollande confirme sa romance avec la journaliste politique Valérie Trierweiler en octobre 2010. Malgré les critiques, elle continue de suivre l'actualité politique et présente même 2012 Portraits de campagne sur D8, partant à la rencontre de ceux qui se présenteront à l'élection présidentielle. Un an plus tard, Hollande remporte la primaire socialiste, Trierweiler arrête son émission. La campagne se déroule. Peu avant le premier tour, elle fait part de ses craintes à Femme Actuelle : "Ce qui me fait peur, c'est de perdre ma liberté", disait-elle alors.
Les Français louent l'indépendance de Valérie Trierweiler. Ils la trouvent "moderne", "normale", et sont 70% à être favorables à ce qu'elle poursuive son activité professionnelle de journaliste. Valérie Trierweiler se félicite d'être comprise dans sa première interview de première dame. Elle revient tout juste des États-Unis où Hollande faisait son premier déplacement officiel. Elle inaugure une chronique culturelle dans Paris Match et la consacre à la très libre Eleanor Roosevelt. Elle fait part de son désir de s'engager au sein de la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés. Ce qui aurait pu être le début d'une belle histoire d'amour avec les Français est anéanti en moins de 140 caractères.
La reconquête
Valérie Trierweiler aura bien du mal à se remettre du tweet ravageur qu'elle avait envoyé à l'adversaire de Ségolène Royal pour le soutenir, aux dernières élections législatives, le 12 juin 2012. Tollé à droite comme à gauche, sondage d'opinion catastrophique pour celle qui vient à peine de mettre les pieds à l'Elysée. Un mois plus tard, elle balbutie quelques regrets à Brest en passant devant un micro.
Son vrai mea culpa, après des mois de silence, n'interviendra que le 1er octobre dans les colonnes de Ouest France. En octobre toujours, elle part en République du Congo avec le président et rend visite à de nombreux enfants malades et orphelins. Le déclic ? Dans l'avion du retour, elle confie : "Maintenant, je sais ce que je veux faire." L'heure de la reconquête à sonné, mais Valérie Trierweiler se prend La Frondeuse en plein visage. Dans cette biographie non-autorisée, les auteurs Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn lui prêtent une relation avec le député UMP Patrick Devedjian. La première dame se lance dans un bras de fer judiciaire qui ne prendra fin que l'été suivant. Elle obtient gain de cause mais la bataille, à laquelle se sont mêlés le président et son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a fait tâche.
Depuis des mois pourtant, elle gagne en assurance. Valérie Trierweiler multiplie les actions auprès de la Fondation Danielle Mitterrand dont elle est devenue l'ambassadrice, mais aussi pour ELA. Elle prend un bain de foule à Cabourg entourée d'enfants défavorisés et s'envole au printemps, à l'invitation de l'épouse du président malien, pour sa première visite officielle en solo. En septembre 2013, un compte Twitter officiel @infosvaltrier permet de son suivre son actualité.
L'indépendance retrouvée
En octobre, Valérie Trierweiler s'indigne publiquement des conditions d'arrestation de la jeune Leonarda. En novembre, elle promet de ne plus "se taire" prenant comme exemple, une fois encore, Danielle Mitterrand : "Elle était une première dame qui refusait la soumission, elle n'était guidée que par le désir de justice et de liberté. Y compris quand elle devait afficher un désaccord avec le président Mitterrand. Elle n'avait pas peur de porter haut les valeurs de gauche. Elle ne se laissait pas bâillonner. Elle n'avait pas peur du mot politique... Voilà ce que j'ai appris de cette grande dame. Voilà pourquoi elle est aujourd'hui mon modèle. Je ne me tairai plus."